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Channel: ASSOCIATION DE YOGA ET RELAXATION (CLICHY)
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YOGA CLICHY

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    1.     Type de discipline 

Le Yoga et la relaxation sont des techniques ancestrales qui assurent le bien-être et la bonne santé de la personne. 

Le stress est évacué, le sommeil redevient de meilleure qualité, l'humeur est plus égale, les défenses immunitaires sont renforcées, les muscles se fortifient (adieu le mal de dos !). 

Grâce au calme et à l'attitude positive qu'elles développent, ces disciplines permettent de faire face aux difficultés quotidiennes. Dans une société où il nous est demandé d’être au meilleur de notre performance, le Yoga permet de se ressourcer, de rester en harmonie avec soi, tout en étant pleinement efficace au quotidien. C’est donc un complément nécessaire à une vie active. 

Les exercices sont extrêmement riches et variés : postures (debout, assis, couché), pratiques respiratoires, développement de la concentration, initiation à la méditation, relaxation. 

A des horaires variés, dans différents lieux de Clichy, venez découvrir un art de vivre équilibrant et épanouissant.

2.     Précisions générales 

·         Cours d’essai gratuit

·         Cours pour adultes

·         Un cours par semaine, au lieu et à l’horaire où vous choisissez de vous inscrire.

·          Installations sportives récentes et équipées (chauffage, vestiaires, toilettes, douches).

·         Cours de septembre à début juillet (pause aux congés de Nöel + une semaine à Pâques).

·         Adoptez une tenue confortable permettant d’effectuer les mouvements. Pensez à vous couvrir suffisamment. Une serviette, ou un châle, pourra vous être utile pour vous envelopper lors de la relaxation finale.

3.     Horaires des cours 

- Lundi 

 17h30 à 18h45 : Salle Southwark au Marché du centre (face à la mairie ). 

 19h00 à 20h15 : Gymnase Geffroy, angle rue F. Buisson et rue Geulin 

- Mardi 

18h00 à 19h15 : Espace Henry Miller, 3 rue du docteur Calmette 

19h30 à 20h45 : Dojo du Gymnase Nelson Mandela, 7 rue des Droits de l’homme. 

- Mercredi 

17h30 à 18h45 - Gymnase Geffroy 

19h00 à 20h15 - Gymnase Geffroy 

- Jeudi 

18h00 à 19h15 – Espace H.Miller

19h30 à 20h45 - Espace H. Miller

4.     Cotisation 

Inscription à l'année (295€)    ou au trimestre (99 €)
Certificat médical de moins de trois mois obligatoire
Adhésion à la fédération française de Hatha Yoga (32 euros)

5.     Renseignements et feuille d’inscription 


ou auprès du professeur, M. Christian LEDAIN, enseignant de la Fédération Française de Hatha Yoga, 
Tèl: 01 30 61 41 82 

entrainement des canaux subtils et des chakras

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Les trois principaux canaux

Le desserrement des chakras


Nous aborderons samedi 08 décembre des pratiques énergétiques avancées.
Elles permettent d'être en excellente santé physique et mentale, de mettre plus facilement à distance les perturbations de l'esprit, de favoriser la concentration et d'obtenir de grandes réalisations à travers la méditation.
Ces pratiques sont mises en œuvre par des êtres ordinaires, comme nous, mais aussi par de grands Yogis et Yoginis car elles constituent une base formidable pour des réalisations supérieures.
Le stage s'adresse à toutes les personnes qui sont animées par un excellent état d'esprit : la détermination à se libérer des difficultés physiques et mentales,  et la volonté de concourir à un monde meilleur et plus harmonieux.
Aucune connaissance ou pratique préalable n'est requise : toutes les précisions nécessaires seront données à cette occasion sur le corps subtil : les souffles, les canaux , les chakras.
Le but n'est pas d'amasser des connaissances, mais d'apprivoiser cinqexercicesfondamentaux que vous pourrez ensuite mettre en œuvre facilement par vous même.
J'insiste : ces exercices sont simples et, en même temps, très puissants et bénéfiques. 
 
CONTENU DU STAGE
 
Dans les pratiques énergétiques que je montrerai nous feronspasserlesdifférentssoufflessubtils qui irriguent notre corps énergétique danslecanalcentral . Nous dirigerons ensuite cette énergie  vers différents centres, que l'on appelle chakras, afin de les activer et de les "ouvrir". Nous aurons, pour cela, recours à différentes pratiques physiques que nous mettrons en œuvre sur des rétentionsdesoufflepoumonspleins. En raison de ces rétentions de souffles, ces pratiques sont déconseillées aux  personnes ayant des problèmes cardiaques.
Les deux dessins figurant ci-dessous vous seront utiles pour mieux visualiser la circulation de l'énergie et l'action menée au niveau des différents chakras.
Il est possible d'écrire et de prendredesnotes pour se souvenir des exercices. Maintenant, je demande que personne n'enregistre les indications qui seront données.

Ce stage est gratuit et s'inscrit dans le cadre du Téléthon afin de recueillir un peu d'argent pour des personnes qui souffrent de maladies dont nous ne souffrons heureusement pas. s puissantes causes de bonheur futur. 
 
INFORMATIONS PRATIQUES :
 
Lieu : salle municipale Merthyr Tydfill, au dessus du marché du centre (rue Médéric, face à la mairie) au 2eétage. Là où nous avons cours le lundi à 17h30.
  
horaires : 10h30-12h00 environ (ouverture des portes à 10h15)
  
Pratique effectuée soit sur votre coussin de méditation, ou un tapis roulé que vous apportez, soit sur une chaise  qui est fournie.
  
Un chèque d’un montant libre  à l’ordre de AFM -TELETHON vous permettra d'accumuler de très puissantes causes de bonheur futur.
  
Ce chèque vous permet d’obtenir une réduction fiscale de 66 %. Ainsi un don de 50 € à l’AFM-Téléthon ne vous coûtera en réalité que 17€.
L’AFM vous adressera par courrier un reçu fiscal. Il suffira, lors de l'établissement de votre déclaration d’impôt sur le revenu, de marquer le montant de votre don au point 7, case UF du formulaire de déclaration.
 
ChristianLedain ,
professeur deYoga .

pratique sur les canaux et chakras du corps subtil

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Les pratiques avancées du Yoga sollicitent de façon privilégiée le corps énergétique. Elles nécessitent d'amener les souffles subtils à l'intérieur du canal central , pour les placer à des endroits spécifiques , nommés chakras. En gardant l'esprit concentré à ces différents points, les Yogis accomplissent alors certains mouvements qui permettent une circulation particulière de l'énergie, le desserrement des chakras et l'obtention de nombreux bienfaits physiques et mentaux.
Les pratiques que nous mettons en œuvre intéressent les êtres ordinaires qui souhaitent obtenir un meilleur état de santé physique et mental. Elles intéressent aussi les Yogis qui visent les résultats ultimes de la pratique, à savoir mettre définitivement un terme à la souffrance de la maladie, de la vieillesse et de la mort, car ces exercices vont leur permettre de se familiariser avec le corps subtil, de développer leur concentration et d'approfondir leur méditation.
Mais avant d'aborder les pratiques en elles-mêmes, il peut être utile de rappeler certaines notions relatives au corps subtil.

1. Composition et fonctionnement du corps énergétique

Nous disposons d’un corps physique que nous connaissons bien : c’est lui qui savoure le café bien chaud et qui apprécie nettement moins le linteau un peu bas contre lequel on se cogne la tête! 
Ce corps matériel est posé sur un corps énergétique que l’on ne voit pas, mais qui en constitue le substrat. Ce corps subtil ressemble ainsi aux structures métalliques sur lesquelles un entrepreneur vient couler du béton pour former du béton armé. 
Les Yogis partagent une conception commune de ce corps énergétique, même si l'on trouve ici ou là des nuances mineures selon les traditions.

11. les canaux


Notre corps énergétique se trouve composé de 72 000 canaux. Tout comme le réseau routier français se trouve formé d’autoroutes, de routes nationales, départementales et, enfin, de chemins vicinaux, notre corps énergétique est constitué de canaux principaux, secondaires et mineurs.
Les canaux principaux sont au nombre de trois : le canal central (Sushumna), celui relié à la narine gauche (Ida) , celui relié à la narine droite (Pingala).
Tout comme sur le réseau routier circulent des véhicules, à  l’intérieur des canaux subtils circulent des souffles énergétiques.

12. Les souffles subtils

Les souffles subtils sont des manifestations de l’énergie vitale. A chaque instant nous prenons et  dépensons cette énergie pour assurer le métabolisme de notre corps et accomplir nos différentes activités physiques, verbales et mentales.
Chaque souffle subtil remplit une fonction bien définie à l'intérieur d'un certain périmètre. Il existe ainsi un très grand nombre de souffles subtils, certains très importants, d’autres secondaires et d’autres subsidiaires. On peut ainsi recenser cinq souffles principaux et cinq souffles secondaires.
Les cinq souffles principaux sont le souffle ascendant, le souffle de vie, le souffle support de feu, le souffle omniprésent et le souffle descendant. Ils peuvent ici ou là recevoir différentes dénominations, mais ils sont toujours clairement identifiés par les Yogis et Yoginis.  

13. les chakras

Les chakras ("roues" en sanskrit) désignent des centres énergétiques où se rejoignent un grand nombre de canaux. A certains endroits du corps subtil ce réseau est d'une particulière densité, tandis qu’à d’autres endroits ce maillage est moins intense. Pour reprendre notre image de la carte routière française, un grand nombre d’artères rayonnent à partir de Paris, Lyon et  Marseille, tandis que cette irrigation est, par exemple, nettement moins importante au niveau de Mourmelon.

Il existe un très grand nombre de chakras, mais certains sont plus importants que d’autres. Les principaux centres énergétiques sont positionnés le long du canal central, situé juste devant la colonne vertébrale. Ils sont localisés au sommet du crâne, entre les deux yeux, à la gorge, au cœur, nombril, extrémité du sexe, périnée.
Les deux canaux latéraux et les sept principaux chakras
Kangra, Himachal Pradesh, gouache peinte vers 1820
 
Parmi les chakras secondaires, on peut recenser ceux qui sont situés au niveau des grosses articulations de notre corps physique (épaules, des genoux, chevilles, hanches), ainsi qu'à l’arrière des yeux, à l’extrémité des seins.

  2. La jonction des trois principaux canaux


Le canal central part du sommet du crâne pour descendre à la pointe du coccyx. Les deux canaux latéraux, longent par définition le canal central. Ils prennent naissance à l’extrémité des narines, remontent au début des sourcils, plongent à l’intérieur de la tête et descendent le long de la colonne.

A un point particulier, situé quatre travers de doigts sous le nombril, les deux canaux latéraux s’incurvent et rejoignent le canal central.
Représentation simplifiée des trois canaux principaux et de leur jonction

Il est ainsi possible de prendre les souffles subtils lors de l’inspiration, de les faire descendre le long de la colonne, de les faire entrer dans le canal central, de les amener à un endroit déterminé (par exemple le chakra de la gorge) afin d’accomplir alors certaines pratiques physiques qui vont permettre de desserrer ce chakra pour obtenir certains  résultats bénéfiques. Lorsque les souffles sont entrés dans le canal central, on veille à les y maintenir par la concentration.
La représentation plus détaillée figurant ci-dessous montre la disposition des canaux latéraux qui enserrent le canal central et le compriment au niveau des chakras principaux. Le desserrement des canaux latéraux obtenu par des exercices spécifiques permet une circulation de l'énergie à l'intérieur du canal central. 
 

3. Memento des pratiques mises en œuvre


Pour vous aider à mettre en œuvre par vous-même les exercices que nous avons exécutés, voici quelques repères.

1er pratique

Amener les souffles au niveau du chakra de la gorge, les y garder.

Rotations de la tête à droite, à gauche, devant.

2eme pratique

Souffles au niveau du cœur

« Lasso » ou « jet de pierre » au-dessus de la tête : main droite, puis main gauche.

Rotation épaule droite, puis épaule gauche.

3e pratique

Souffles au niveau du nombril.

Rotation de l’abdomen, à droite, à gauche, puis « pomper »

4e pratique

 Pendant la friction des mains, amener les souffles dans le canal central et les y maintenir ;

Massage du corps

Décocher trois flèches à droite, trois flèches à gauche

5e pratique

Souffles au niveau du chakra secret et à la base de la colonne

Saisir genou droit : trois rotations à gauche ; saisir genou gauche : trois rotations à droite.

Saisir genoux gauche et droit et « ramer » : mouvements arrière à droite, à gauche. Puis mouvements avant à droite, à gauche.

Conclusion

Une pratique quotidienne est excellente.
L'ordre de ces techniques doit toujours être respecté : il serait ainsi dangereux d'aborder la deuxième pratique sans avoir préalablement accompli la première.
Ces exercices constituent de véritables trésors  de la pratique. Leur mise en œuvre doit impérativement être sous-tendue par une excellente motivation : le souhait de se libérer de la souffrance et le désir ardent de contribuer activement au bonheur de tous les être vivants.
Je vous en souhaite une excellente mise en œuvre.

Christian Ledain

Tous les êtres humains sont, pour nous, très précieux

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Voici une méditation qui va vous servir de base pour développer la non-violence. Vous en avez déjà développé une certaine forme, sans quoi vous ne participeriez pas à ce cours de Yoga.
Générer une telle attitude est indispensable pour obtenir des résultats ordinaires qui sont ceux que les Occidentaux recherchent : être moins stressé, moins anxieux, moins irritable, et obtenir une très bonne santé physique. Mais son affermissement s'avère nécessaire pour obtenir les résultats supérieurs de la pratique.
Il est certain que la mise en œuvre de quelques techniques de Hatha Yoga après l'accomplissement d'une telle méditation produiront de très grands bienfaits.


La non-violence (Ahimsa) constitue indiscutablement la base du Yoga. Il n’est ainsi pas possible de le pratiquer de façon authentique sans mettre en œuvre ce principe de respect d’autrui et de soi. C’est ce qu’établit Patanjali dans les Yoga Sutra en présentant les prescriptions que doit respecter tout pratiquant,  avant d’aborder les postures, la maitrise du souffle et la concentration. Et le tout premier principe moral qu’il énonce est précisément la non-violence*.

Traditionnellement, un maître ne décide d’accepter pour élève qu’une personne qui présente les qualités requises pour la discipline. Cette exigence  n’a , au fond, rien d’étonnant. Nous prenons bien soin de servir un excellent plat dans des assiettes propres, il est donc légitime de déposer les excellentes techniques du Yoga dans un esprit dépourvu de souillures grossières.

Au fil des mois et des années de pratique, cette aspiration non violente ne cessera de s’affirmer davantage pour constituer l’axe même de la vie du Yogi : tous ses actes du corps, de la parole et de l’esprit convergeront vers cette finalité : respecter la vie, la magnifier et lui permettre de s’exprimer pleinement.

Pour affermir une telle orientation de l’esprit, il est indispensable de méditer.

Pour cela, l’ordre des opérations intellectuelles à respecter est le suivant : d’abord apprendre, puis réfléchir et, enfin, méditer.

Apprendre signifie qu’il faut recevoir un enseignement, c’est-à-dire écouter attentivement un discours cohérent qui rende compte de la vérité profonde d’un phénomène.

Réfléchir exige de passer un tel discours au crible de la raison : examiner les objections qui se présentent et les réfuter, éclaircir les zones d’ombre et dissiper les doutes. On se « collette » avec l’enseignement comme on éprouve la solidité d’un tissu, en le tirant dans tous les sens.  

Lorsqu’on est parvenu à une ferme conviction, qu’un avis contraire ne saurait plus ébranler, alors on médite : on se familiarise, jour après jour, avec l’excellence de ce qui a été transmis, jusqu’à ce que cela ne fasse plus qu’une unité avec notre esprit. A chaque méditation, le nœud coulant de l’ignorance se desserre un peu plus.

Pour que notre esprit soit pleinement empli de non-violence, pour qu’il devienne amour et altruisme, il est indispensable de méditer sur le caractère précieux de tous les êtres humains.

Précisons que la méditation qui va suivre ne présente aucun caractère religieux.  Elle respecte pleinement la laïcité et les orientations spirituelles de chacun. Il ne sera ainsi fait référence ici à aucune divinité, ni principe transcendant ou notion philosophique qui pourrait heurter un esprit déjà tourné vers une foi particulière, ou n’adhérant à aucune. Une telle méditation vise simplement à développer notre part d’humanité, à renforcer la fraternité entre les êtres, et ne fait appel qu’à des sentiments partagés par tous.

Dans une société où le repli sur soi, la méfiance et l’égoïsme deviennent comportements ordinaires, purifier notre esprit de telles souillures est une ardente nécessité pour vivre simplement en paix avec les autres.
 

1.   Comment percevons-nous habituellement les autres êtres humains
11. La classification usuelle
Ordinairement, nous rangeons les personnes dans trois catégories biendéfinies : les  amis, les indifférents et nos ennemis. Ces trois catégories seraient, en principe, bien étanches, durablement établies et fondées sur les vertus de l’évidence.

Nos amis, ou  ceux que nous appelons nos proches, sont ceux avec qui nous nous entendons bien. Nous leurs réservons nos meilleures pensées, de douces paroles. Nous nous dévouons pour eux et leur adressons tendresse et affection.

Les indifférents sont légions. Pourtant, ils n’existent quasiment pas pour nous : nous les croisons, transparents, sans même les saluer, ne leur adressant ni parole, ni regard. Leurs joies, comme leurs souffrances, nous laissent de marbre. Voisins de palier, ou peuples du bout du monde, ils forment les cohortes d’un peuple invisible à nos yeux.

Nos ennemis, ou dans une forme atténuée « les casse-pieds », nous agacent, nous irritent. Nous ne les aimons pas et leur gardons un chien de notre chienne. Nous nous réjouissons, à tout le moins, de leurs difficultés, quand nous ne les suscitons pas !
 21. Les caractéristiques de cette classification

Une telle classification est séduisante : elle se pare de la simplicité de l’évidence. Tel responsable politique français d’extrême droite assénait en 2006 : « Je préfère ma famille à mes amis, mes amis à mes voisins, mes voisins à mes compatriotes, mes compatriotes aux Européens. **» Il est vrai qu’il énonçait cela avant de se brouiller avec sa fille qui n’eut de cesse de le destituer de la présidence d’honneur de son parti !

Un tel exemple suffirait à nous inciter à réfléchir pour ne pas nous fourvoyer dans des choix politiques hasardeux.

Une telle réflexion est d’autant plus importante que cette classification n’est pas neutre : elle sert à légitimer nos actions. Nous sommes gentils avec nos amis, neutres envers les indifférents, peu tendres envers nos ennemis. Or, comme nos actions, selon la loi de la rétribution des actes, sont à l’origine de notre bonheur ou notre souffrance future, il est donc vital de fonder notre comportement sur des bases certaines.

Or, précisément, les Yogis réfutent la validité de la classification ordinaire.
 

2.   Le rejet de la classification traditionnelle

Une telle classification n’est pas bien établie, elle est incertaine : nous ne cessons de déplacer d’une catégorie à l’autre les êtres que nous y rangeons.

Ainsi, le groupe des proches est douteux : les amis d’un jour peuvent devenir des ennemis du lendemain.

Souvenons-nous de ces « deux amis de trente ans » qui, à l’occasion de la  campagne présidentielle de 1995, se révélèrent de féroces adversaires, et ne se sont plus jamais parlés depuis!

Moins célèbres, mais plus proches de nous, les exemples foisonnent. Deux jeunes gens follement amoureux sont inséparables, ne peuvent plus vivre un seul jour loin de l’autre. Et pourtant, trois ans plus tard, ces deux êtres se séparent dans un violent divorce.

D’amis, on peut ainsi devenir ennemis, aussi rapidement qu’on retourne un gant. Il suffit parfois d’une seule petite contrariété.

Inversement, nous connaissons tous de très belles histoires où des personnes qui se détestaient de longue date parvinrent à se réconcilier et à nouer des relations chaleureuses et constructives.

Ainsi, après la mort de Romeo et de Juliette, les familles Montaigu et Capulet décidèrent de renoncer à la haine qui les opposait et firent ériger une statue à la mémoire de leurs enfants disparus.

Il en va des pays comme des individus : des peuples autrefois ennemis héréditaires, tels la France et l’Allemagne, sont devenus depuis 1945 de solides alliés.

Il serait donc bien puéril de fonder notre comportement à l’égard des êtres sur des catégories aussi incertaines et instables que celles d’amis et d’ennemis.

 

3.   Reconnaitre le caractère précieux de tous les êtres et transformer notre comportement à leur égard

Tous les êtres humains nous sont proches parce qu’au-delà de différences mineures nous partageons une aspiration commune.

31. Percevoir notre unité de destin

Les Yogis développent une sagesse qui comprend la véritable nature des phénomènes. Ils perçoivent ainsi l’unité profonde qui relie tous les êtres. C’est d’ailleurs le sens même du terme sanskrit « Yoga » : union.

Chaque être humain se trouve confronté au même problème existentiel : la souffrance de la maladie, de la vieillesse et de la mort. Les Yogis cherchent ainsi une voie de salut qui les libère définitivement de cette charge et leur  permette de réaliser un bonheur authentique et durable. Tous ces êtres humains, amis, indifférents, ou ennemis, poursuivent cet objectif fondamental : être en bonne santé et heureux. Une telle aspiration scelle un destin commun entre nous tous.

Maintenant que nous avons établi le dénominateur commun entre toutes les personnes, voyons comment chacune d’elle, proche ou non, nous est fondamentalement bénéfique.
 

32.Developper une attitude juste envers les différentes sortes d’êtres
 

·        Les êtres que nous aimons

Les Yogis nous enseignent : les êtres que nous aimons spontanément, continuons à les choyer.  Mais attention, ne nous leurrons pas : ne confondons pas amour authentique et attachement. Aspirons du fond du cœur au bonheur de l’autre personne, quitte à ce qu’elle se sépare de nous, qu’elle aille ailleurs. L’attachement n’est qu’une pure illusion, une création artificielle de notre esprit : nous exagérons les qualités de l’autre personne et en minimisons les défauts. Et quand nous connaissons mieux la personne, alors les écailles nous tombent des yeux et nos illusions s’évanouissent. Le charme cesse d’opérer et nous sommes alors déçus : nous reprochons à l’autre de ne pas être tel que nous l’avions conçu.

Alors, nous passons d’un aveuglement à l’autre : nous nous mettons à majorer les défauts de la personne et ne voyons plus ses qualités. A l’attachement a succédé l’hostilité : l’ami est devenue ennemi.

La sagesse des Yogis décape le réel des oripeaux de l’imagination car ils  n’aiment rien tant que la vérité.

Les Yogis font le choix toujours renouvelé d’aimer tous les êtres tels qu’ils sont, parce qu’ils les voient avec l’œil de la compassion et de la sagesse.

·        Les êtres qui nous indifférent

Ceux que nous considérons ordinairement avec indifférence, reconnaissons à quel point ils nous sont, en vérité, utiles.

Nous nous identifions la plupart du temps à notre corps. Ainsi, quand nous voyons son reflet dans une glace, nous pensons spontanément : « C’est moi ! »

Nous nous plaisons à penser que nous existons parnous-même. Pourtant, dans ce corps, il n’y a, en vérité, pas grand-chose qui soit notre !

Constatons, déjà que ce corps a pour origine deux cellules sexuelles qui viennent de nos parents, donc de deux êtres absolument distincts de nous.

Par ailleurs, en sortant du ventre de notre mère,  il y a eu des médecins, des infirmières qui ont pris soin de nous à l’hôpital. Nous n’aimons pas nous en souvenir et pourtant, sans eux, nous n’aurions pas vécu bien longtemps.

Nos parents, ces personnels médicaux nous ont donc été extrêmement bénéfiques, sans eux nous ne disposerions pas actuellement de ce précieux corps. Les Yogis leur vouent donc une grande reconnaissance.

Ce corps, ensuite, a grandi, s’est fortifié, à partir des nutriments trouvés dans notre alimentation journalière. Or, cette nourriture nous ne la produisons pas nous-même, nous ne la fabriquons pas. Nous nous contentons de l’acheter et de la consommer. Sans le travail des autres êtres, notre survie ne saurait être assurée.

Songeons à ce qu’une simple bouchée de pain a nécessité comme effort pour être produite et arriver jusqu’à nous. Ce pain a été fabriqué par un boulanger, qui s’est servi d’un pétrin pour préparer la pâte, d’un four pour la cuire. De tels accessoires ont eux-mêmes été fabriqués dans des usines. Leur fonctionnement nécessite de l’électricité qu’il faut produire dans des centrales, à partir de matériaux fissiles qu’il a fallu extraire de mines. De son coté, la farine a été obtenue à partir d’une récolte faite par un agriculteur qui s’est servi d’engrais, d’un tracteur pour labourer, d’une moissonneuse pour couper. Ces outils avaient été eux-mêmes fabriqués ailleurs et exigent pour fonctionner l’utilisation de carburant qui n’a pas jailli spontanément de terre, mais a du être pompé par une compagnie pétrolière, puis raffiné, acheminé par tanker, ou oléoduc… Une simple bouchée de pain n’a ainsi pu parvenir jusqu’à nous qu’après que des dizaines de milliers d’êtres soient intervenus  et aient fourni un travail.

Tous ces êtres qui nous permettent de vivre, et même parfois de simplement de survivre, soyons leur reconnaissants.  

De même, sans nos vêtements, nous ne pourrions pas vivre en cette période de froid hivernal. Là encore, chacun de ces textiles, si modeste soit-il, fabriqué en coton, a nécessité une culture dans une lointaine cotonnerie, dont l’exploitation nécessite une grande quantité d’eau, puisée dans le sous-sol par de grosses pompes….  L’esprit se perd ainsi dans la contemplation de ces ramifications sans fin, tout comme l’imagination de Pascal se perdait dans la contemplation des merveilles de l’univers !

Pour chacun de nos habits, des dizaines de milliers de personnes ont contribué par leur ouvrage à sa production. Soyons leur reconnaissants de ce qu’ils ont accompli.

Notre métier, aussi, nous aimerions penser que nous l’exerçons par notre seul mérite, nos seules capacités et compétences. Mais il n’en est rien. Nous avons eu besoin de maitres, d'enseignants pour recevoir les connaissances que nous possédons. Le chef d’entreprise, de son coté, a besoin de salariés pour que son entreprise fonctionne. Et les salariés ont, en retour, besoin d’être embauchés, encadrés, rémunérés.

Où que nous tournions notre esprit, nous ne sommes pas seuls, nous avons constamment besoin des autres êtres. Tous ces êtres forment une communauté qui nous aide à vivre.

Et quand je prends ma voiture, chaque jour, je pense à remercier tous ceux qui me permettent de me rendre là où je dois aller car, sans eux, je n’y parviendrai pas. Chacun d’eux est utile, précieux, et je le remercie en mon cœur de son travail.

Ceux que je prenais spontanément pour « indifférents», par myopie, courtesse de vue, ceux dont je ne reconnaissais pas l’utilité, ils m’apparaissent, à la réflexion, étonnamment précieux et je les remercie de leur présence.

·        Les êtres qui nous posent problème

Maintenant, pensons aux êtres qui nous agacent, nous irritent et que nous rangeons dans la catégorie des « casse-pieds ».

Ils nous sont utiles à plusieurs égards. Ils nous permettent, tout d’abord, de nous affirmer en leur posant des limites et en les faisant respecter.

Certaines personnes outrepassent leurs droits, ne respectent pas la liberté d’autrui. Elles ont donc besoin d’être recadrées, remises en place, sans méchanceté, mais avec la fermeté requise. Il est nécessaire de les dissuader de persévérer dans un comportement néfaste pour elles, comme  pour les autres êtres.

Ces personnes nous permettent aussi de développer un altruisme authentique. Si nous n’étions bons qu’avec ceux qui le sont spontanément envers nous, nous n’aurions pas grand mérite. Les Yogis ont un comportement bénéfique à l’égard de tous les êtres humains. Simplement, avec certains ils utilisent des moyens plus vigoureux qu’avec d’autres.

Enfin, ces êtres nous permettent de développer la patience. Il s’agit de ne pas répondre aux insultes ou aux menaces, en vertu du principe de non-violence.

En ayant ainsi examiné successivement ces trois catégories - amis, neutres, ennemis -  nous percevons que tous sont,  d’une façon ou d’une autre, extrêmement bénéfiques.
 

CONCLUSION

Un tel exposé fait partie de l’aspect sagesse de la pratique du Yoga.

Ces réflexions vont à l’encontre du sens commun qui range spontanément les êtres dans trois catégories. Mais nous avons vu à quel point une telle classification était sans fondement véritable.

Il serait maintenant nécessaire d’investiguer  enprofondeur, de pousser ces réflexions aussi loin que notre esprit peut le faire. Ainsi, nous parviendrons à générer une conviction inébranlable, nous forger un avis ferme qui ne pourra pas être déstabilisé par une opinion contraire, ou par la rhétorique fallacieuse d’un beau parleur.

Quand nous serons convaincus de la justesse de telles affirmations, alors commencera la méditation proprement dite : s’imprégner, jour après jour, de l’excellence de telles pensées pour infléchir, petit à petit, notre esprit.

On peut se dire : « Mais, c’est bien fatiguant de réfléchir ainsi ! »  Certes, mais la transformation de notre esprit et de notre comportement est à ce prix.

Chaque fois qu’on reviendra vers de telles pensées, l’étau de l’égoïsme et de l’ignorance  se desserreront un peu plus. Et quand nous ressentons de la fatigue, pensons que ce sont en réalité notre égoïsme et notre étroitesse de vue qui se fatiguent.

En quelques jours, quelques semaines, nos relations sociales se transformeront : au lieu d’un apriori négatif à l’égard de tout être humain, ce sera une attitude d’ouverture, d’accueil, de respect, qui s’enracinera un peu plus. Nos relations humaines deviendront plus fructueuses, plus joviales, notre vie deviendra plus heureuse.

Dans un climat où les tensions sociales s’exacerbent, où les êtres se replient sur soi, recherchent un petit bonheur à l’écart, dans une bulle illusoire, les Yogis nous enseignent qu’être heureux passe nécessairement par accueillir tous les êtres humains: on ne peut pas être heureux seul, ni entre soi, mais en s’ouvrant aux autres.

Christian Ledain

 

NOTES :

* Voir notre article ici : La non-violence, essence du Yoga, 29 août 2017


**Jean-Marie Le Pen,le 09 décembre 2006, France, dans la Faculté LESLA

YOGA CLICHY

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1.     Type de discipline 

Le Yoga et la relaxation sont des techniques ancestrales qui assurent le bien-être et la bonne santé de la personne. 

Le stress est évacué, le sommeil redevient de meilleure qualité, l'humeur est plus égale, les défenses immunitaires sont renforcées, les muscles se fortifient (adieu le mal de dos !). 

Grâce au calme et à l'attitude positive qu'elles développent, ces disciplines permettent de faire face aux difficultés quotidiennes. Dans une société où il nous est demandé d’être au meilleur de notre performance, le Yoga permet de se ressourcer, de rester en harmonie avec soi, tout en étant pleinement efficace au quotidien. C’est donc un complément nécessaire à une vie active. 

Les exercices sont extrêmement riches et variés : postures (debout, assis, couché), pratiques respiratoires, développement de la concentration, initiation à la méditation, relaxation. 

A des horaires variés, dans différents lieux de Clichy, venez découvrir un art de vivre équilibrant et épanouissant.

2.     Précisions générales 

·         Cours d’essai gratuit

·         Cours pour adultes

·         Un cours par semaine, au lieu et à l’horaire où vous choisissez de vous inscrire.

·          Installations sportives récentes et équipées (chauffage, vestiaires, toilettes, douches).

·         Cours de septembre à début juillet (pause aux congés de Nöel + une semaine à Pâques).

·         Adoptez une tenue confortable permettant d’effectuer les mouvements. Pensez à vous couvrir suffisamment. Une serviette, ou un châle, pourra vous être utile pour vous envelopper lors de la relaxation finale.

3.     Horaires des cours 

- Lundi 

 17h30 à 18h45 : Salle Southwark au Marché du centre (face à la mairie ). 

 19h00 à 20h15 : Gymnase Geffroy, angle rue F. Buisson et rue Geulin 

- Mardi 

18h00 à 19h15 : Espace Henry Miller, 3 rue du docteur Calmette 

19h30 à 20h45 : Dojo du Gymnase Nelson Mandela, 7 rue des Droits de l’homme. 

- Mercredi 

17h30 à 18h45 - Gymnase Geffroy 

19h00 à 20h15 - Gymnase Geffroy 

- Jeudi 

18h00 à 19h15 – Espace H.Miller

19h30 à 20h45 - Espace H. Miller

4.     Cotisation 

Inscription à l'année (295€)    ou au trimestre (99 €)
Certificat médical de moins de trois mois obligatoire
Adhésion à la fédération française de Hatha Yoga (32 euros)

5.     Renseignements et feuille d’inscription 


ou auprès du professeur, M. Christian LEDAIN, enseignant de la Fédération Française de Hatha Yoga, 

Tèl: 01 30 61 41 82 

 

YOGA CLICHY

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1.     Type de discipline 

Le Yoga et la relaxation sont des techniques ancestrales qui assurent le bien-être et la bonne santé de la personne. 

Le stress est évacué, le sommeil redevient de meilleure qualité, l'humeur est plus égale, les défenses immunitaires sont renforcées, les muscles se fortifient (adieu le mal de dos !). 

Grâce au calme et à l'attitude positive qu'elles développent, ces disciplines permettent de faire face aux difficultés quotidiennes. Dans une société où il nous est demandé d’être au meilleur de notre performance, le Yoga permet de se ressourcer, de rester en harmonie avec soi, tout en étant pleinement efficace au quotidien. C’est donc un complément nécessaire à une vie active. 

Les exercices sont extrêmement riches et variés : postures (debout, assis, couché), pratiques respiratoires, développement de la concentration, initiation à la méditation, relaxation. 

A des horaires variés, dans différents lieux de Clichy, venez découvrir un art de vivre équilibrant et épanouissant.

2.     Précisions générales 

·         Cours d’essai gratuit

·         Cours pour adultes

·         Un cours par semaine, au lieu et à l’horaire où vous choisissez de vous inscrire.

·          Installations sportives récentes et équipées (chauffage, vestiaires, toilettes, douches).

·         Cours de septembre à début juillet.

·         Adoptez une tenue confortable permettant d’effectuer les mouvements. Pensez à vous couvrir suffisamment. Une serviette, ou un châle, pourra vous être utile pour vous envelopper lors de la relaxation finale.

3.     Horaires des cours 

- Lundi 

 17h30 à 18h45 : Salle Southwark au Marché du centre (face à la mairie). 

 19h00 à 20h15 : Gymnase Geffroy, angle rue F. Buisson et rue Geulin 

- Mardi 

18h00 à 19h15 : Espace Henry Miller, 3 rue du docteur Calmette 

19h30 à 20h45 : Dojo du Gymnase Nelson Mandela, 7 rue des Droits de l’homme. 

- Mercredi 

17h30 à 18h45 - Gymnase Geffroy 

19h00 à 20h15 - Gymnase Geffroy 

- Jeudi 

18h00 à 19h15 – Espace H.Miller

19h30 à 20h45 - Espace H. Miller

4.     Cotisation 

Inscription à l'année (295€)    ou au trimestre (99 €)
Certificat médical de moins de trois mois obligatoire
Adhésion à la fédération française de Hatha Yoga (33 euros)

5.     Renseignements et feuille d’inscription 


ou auprès du professeur, M. Christian LEDAIN, enseignant de la Fédération Française de Hatha Yoga, 

Tèl: 01 30 61 41 82 

Les bases rationnelles et scientifiques du Yoga classique

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En hommage au Pr Pierre-Sylvain Filliozat et à Shri Mahesh Gatradyal qui furent mes maîtres au sein de l’Ecole Internationale de Yoga Traditionnel.

Une idée reçue se trouve largement répandue : il existerait une opposition entre un Occident épris d’efficacité, de rationalité et de rigueur scientifique, et un Orient merveilleux, mais fantaisiste et irrationnel.  Ces caractéristiques prêtées à l’Orient vaudraient tout particulièrement pour le Yoga : les Yogis, aimables apôtres de la non-violence, s’illusionneraient sur leurs prétendus pouvoirs et auraient l’esprit encombré de conceptions farfelues.

La critique faite au Yoga porterait ainsi sur deux aspects : l’efficacité de sa pratique et les fondements de sa théorie.

Pour ce qui concerne le premier point - l’absence de résultats tangibles du Yoga - les choses ont évolué sensiblement depuis quelques décennies.

Le développement des études scientifiques sur les effets de différents exercices de Yoga, initiées dans les années 1960 par le Pr Jean Filliozat et Shri Mahesh Gatradyal, apportèrent des preuves des effets bénéfiques réels de la discipline. Plus récemment, le perfectionnement des techniques d’investigation, avec l’utilisation de l’IRM, et le développement des neurosciences, ont encore élargi le champ des bienfaits du Yoga scientifiquement reconnus, notamment sur le fonctionnement du cerveau.

Ces études scientifiques sont très utiles car elles légitiment, aux yeux de beaucoup d’Occidentaux, la pratique du Yoga. Elles permettent, tout d’abord, d’apporter la certitude qu’il y a bien quelque chose qui se passe, et non pas rien. Par ailleurs, une discipline qui prétend faire du bien au corps et à l’esprit, et qui se laisse si aimablement observer, ausculter, disséquer, ne peut rien avoir de suspect à cacher. Ainsi, dans l’esprit de nombreux Occidentaux septiques, se sont créées progressivement les conditions d’une confiance véritable envers le Yoga. Et ces personnes en sont ensuite parvenues à la conclusion qu’en s’appliquant elles-mêmes un peu aux exercices proposés, elles en obtiendraient immanquablement des résultats positifs.

Le Yoga est donc maintenant  une pratique aux effets bénéfiques scientifiquement mesurés.

Mais l’opinion occidentale reste encore largement convaincue du deuxième reproche fait au Yoga : l’esprit des Yogis serait encombré de conceptions farfelues, aussi alambiquées que dépourvues de base réelle. L’ouvrage célèbre de Mircea Eliade, « Le Yoga -  Immortalité et Liberté », paru en 1954, n’a pas dissipé l’équivoque, mais l’a peut-être même accentuée : en donnant une présentation intellectualiste de la discipline, beaucoup de lecteurs ont renoncé à trouver dans la théorie du Yoga une conception ordonnée du monde réellement utile, c’est-à-dire qui nous aide véritablement à vivre. Aussi, l'approche déployée en France par Jean Filliozat pour aborder la philosophie du Yoga nous semble extrêmement fructueuse : spécialiste des idées, mais disposant d’une formation initiale de médecin ophtalmologiste, il n’a eu de cesse de rapprocher la pensée indienne de la science. Un tel biais rend immédiatement à la pensée indienne son unité et sa majestueuse clarté.

En exposant les fondements rationnels et scientifiques qui sont à la base du Yoga, nous ne prétendons pas être exhaustifs, mais voulons simplement faire ressortir quelques lignes de force qui éclairent l’apport fondamental de l’Inde à la civilisation humaine. Comme nous le verrons, ces principes fondamentaux, s’ils sont très anciens, demeurent pleinement d’actualité. A un moment de son histoire où l’être humain, par son comportement, remet en question la vie même sur terre, il peut être utile de présenter  comment l’Inde a su concevoir de façon harmonieuse la place de l’homme dans la nature, et lui montrer comment, à travers la pratique du Yoga, son joyau, contribuer au respect de la vie.

Nous nous référerons pour cela au Yoga classique, ou traditionnel, tel qu’il a été exposé dans   les Yoga Sutra  de Patanjali  et dans le Hatha Yoga Pradipika. La référence à un Yoga prétendument moderne, ou contemporain, ne présente selon nous aucun intérêt : l’appellation « Yoga » est tellement galvaudée aujourd’hui qu’elle ne semble plus rien vouloir signifier d’autre que « pratique », indépendamment de tout contenu.

YOGA CLICHY

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1.     Type de discipline 

Le Yoga et la relaxation sont des techniques ancestrales qui assurent le bien-être et la bonne santé de la personne. 

Le stress est évacué, le sommeil redevient de meilleure qualité, l'humeur est plus égale, les défenses immunitaires sont renforcées, les muscles se fortifient (adieu le mal de dos !). 

Grâce au calme et à l'attitude positive qu'elles développent, ces disciplines permettent de faire face aux difficultés quotidiennes. Dans une société où il nous est demandé d’être au meilleur de notre performance, le Yoga permet de se ressourcer, de rester en harmonie avec soi, tout en étant pleinement efficace au quotidien. C’est donc un complément nécessaire à une vie active. 

Les exercices sont extrêmement riches et variés : postures (debout, assis, couché), pratiques respiratoires, développement de la concentration, initiation à la méditation, relaxation. 

A des horaires variés, dans différents lieux de Clichy, venez découvrir un art de vivre équilibrant et épanouissant.

2.     Précisions générales 

·         Cours d’essai gratuit

·         Cours pour adultes

·         Un cours par semaine, au lieu et à l’horaire où vous choisissez de vous inscrire.

·          Installations sportives récentes et équipées (chauffage, vestiaires, toilettes, douches).

·         Cours de septembre à début juillet.

·         Adoptez une tenue confortable permettant d’effectuer les mouvements. Pensez à vous couvrir suffisamment. Une serviette, ou un châle, pourra vous être utile pour vous envelopper lors de la relaxation finale.

3.     Horaires des cours 

- Lundi 

 17h30 à 18h45 : Salle Southwark au Marché du centre (face à la mairie). 

 19h00 à 20h15 : Gymnase Geffroy, angle rue F. Buisson et rue Geulin 

- Mardi 

18h00 à 19h15 : Espace Henry Miller, 3 rue du docteur Calmette 

19h30 à 20h45 : Dojo du Gymnase Nelson Mandela, 7 rue des Droits de l’homme. 

- Mercredi 

17h30 à 18h45 - Gymnase Geffroy 

19h00 à 20h15 - Gymnase Geffroy 

- Jeudi 

18h00 à 19h15 – Espace H.Miller

19h30 à 20h45 - Espace H. Miller

4.     Cotisation 

Inscription à l'année (295€)    ou au trimestre (99 €)
Certificat médical de moins de trois mois obligatoire
Adhésion à la fédération française de Hatha Yoga (33 euros)

5.     Renseignements et feuille d’inscription 


ou auprès du professeur, M. Christian LEDAIN, enseignant de la Fédération Française de Hatha Yoga, 

Tèl: 01 30 61 41 82 

Entrainement journalier de Hatha Yoga

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Le confinement qui a été décidé nous empêche de pratiquer de façon collective. Cette situation est donc précieuse pour mettre en place une pratique individuelle journalière nous permettant de disposer d'un excellent état de santé.
Pour vous y aider, je vous fais une suggestion de séance (I), et vous renvoie aux articles de fond qui les détaillent (II). Enfin, certaines et certains d'entre vous voudront peut-être élargir et approfondir le champ de leur pratique pour lui donner plus de consistance. Quelques notions fondamentales sont ainsi abordées (III).

I  Proposition de pratique :

Selon vos capacités et vos centres d'intérêt, vous pouvez recourir à deux exemples de séance.

I1 séance de 15 minutes


1. S'installer en posture méditative - générer l’excellente motivation – purifier les canaux  (5 min)
2. concentration sur le souffle (5 min)

3. Salutations au soleil (5 min)
 

 I2 séance de 20 minutes


1. S'installer en posture méditative - générer l’excellente motivation – purifier les canaux (5 min)

2. entrainement sur les canaux et les chakras  (15 min) : effectuer les cinq exercices
 

II  Pour nourrir votre pratique

Les pratiques évoquées succinctement en première partie se trouvent développées et affinées dans les articles suivants :

. générer la motivation correcte :
Avec l'installation du confinement, si on n'y prenait garde, la méfiance vis à vis d'autrui pourrait s'emparer de notre esprit. Ceci saperait immédiatement le fondement de notre pratique et ruinerait tous nos efforts. Il est donc nécessaire de méditer chaque jour sur le caractère extrêmement précieux de tous les êtres.
https://christianledain.blogspot.com/2019/02/

 . développer une attitude non violente
https://christianledain.blogspot.com/2017/08/
 
. procéder à la purification des canaux
https://christianledain.blogspot.com/2013/03/
https://christianledain.blogspot.com/2015/11/purifier-les-souffles.html

. développer la concentration
https://christianledain.blogspot.com/2018/03/

 . salutation au soleil classique
https://christianledain.blogspot.com/2016/
 
. méditer
https://christianledain.blogspot.com/2014/

 

III Approfondir la pratique

Certains d'entre vous souhaiteront peut-être aller au-delà d'une pratique ordinaire commune pour élargir le champ de leur compréhension et de leur action. Les articles suivants vous le permettront.
 . Soigner
Par la mise en œuvre du Hatha Yoga , il est possible de se soigner soi-même et de soigner autrui.
Le contexte actuel nous incite fortement à aller vers les deux pratiques classiques suivantes :



 . le karma
Pour disposer d'une excellente santé il importe de réunir des causes proches et des causes lointaines. Les causes proches sont l'équilibre des grands éléments et l'équilibre des principaux souffles subtils. Les causes lointaines sont liées au karma. Il peut donc être utile de comprendre cette notion fondamentale
 https://christianledain.blogspot.com/2014/01/

 . la transmigration
https://christianledain.blogspot.com/2011/11/

 
Le fait que nous ne nous voyons pas pour quelque temps ne doit pas distendre notre relation.
Je vous souhaite une excellente pratique et l'obtention d'un excellent état de santé.
N'hésitez pas à me faire part des bienfaits que vous obtenez grâce à vos efforts, ils pourront inspirer et motiver fortement d'autres personnes.
N'hésitez pas, non plus, à me faire part des difficultés auxquelles vous vous trouvez confronté. Elles pourront sans doute être dépassées.
Je vous souhaite une excellente journée et vous dis à très bientôt.

Christian Ledain
christianledain@Wanadoo.fr

Yoga : pratique sur les souffles

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Chers amis,

Comme le confinement se prolonge, je vous envoie une petite video destinée à vous aider à pratiquer le Hatha Yoga chez vous.


Il s'agit là d'un trésor inestimable du Yoga : mis en œuvre correctement, en respectant les indications qui vous sont données, et en pratiquant avec régularité, vous en obtiendrez immanquablement de très grands bienfaits, tout comme moi.

Ces pratiques sont accessibles à tous, enfants, jeunes adultes, mais aussi personnes très âgées, pratiquants chevronnés, mais aussi débutants du premier jour. Vous pourrez les mettre en œuvre en famille et elles contribueront à la préservation de relations harmonieuses avec vos proches. Vous pouvez aussi les adresser à vos amis et à vos collègues de travail afin qu'eux aussi puissent en profiter (et pourquoi pas les mettre ensemble en œuvre au travail afin de créer une ambiance particulièrement bienveillante et renforcer l’esprit d’équipe et de camaraderie entre collègues) .

Ces exercices sont particulièrement efficaces pour lutter contre l'anxiété, la baisse d'énergie, l'état dépressif. Ces exercices vous permettront d'être joyeux, dynamiques, remplis d'enthousiasme et de joie de vivre. De façon générale, vous serez en très bonne santé car ils permettent d'équilibrer les grands éléments dans notre corps.

Ces exercices viennent compléter ceux, physiques et mentaux dont je vous ai parlé dans mon précédent mail.  Vous voilà donc bien équipés maintenant, disposant de ressources ancestrales aux vertus inestimables.

Du fond du cœur, je souhaite qu'ils vous soient utiles.

Je pense bien à vous et vous adresse mes affectueuses pensées.

PS Pour plus d’informations vous pouvez vous référer aux articles suivants :




Christian Ledain     

Professeur de la Fédération Française de Hatha Yoga

relaxation anti stress

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Bonjour à toutes et à tous,
  
Je vous joins une video portant sur une relaxation anti stress qui répond à une demande qui m’a été faite. En cette période de confinement, il nous est en effet très facile de générer de l’inquiétude, de l’énervement et du stress.
  
  
Cette video pourra utilement s’insérer  dans votre journée, par exemple en soirée : elle vous permettra alors de vous préparer à une nuit de sommeil plus paisible et plus réparatrice.
  
De façon très souple, vous pouvez désormais avoir plusieurs petits  « rendez-vous » journaliers avec le Yoga. Ainsi, le matin, vous pouvez cultiver l’excellente motivation, pratiquer l’entrainement au calme mental, et peut être accomplir des salutations au soleil. A un autre moment de la journée, il vous est possible de vous entrainer  sur les souffles subtils. Puis, en fin d'après midi mettre en œuvre  la relaxation anti stress.
  
Cette succession de courtes pratiques va ainsi vous aider à structurer votre journée, ce qui est essentiel en cette période où nos habitudes se trouvent bouleversées.
  
Les différents supports de pratique que je vous envoie sont volontairement accessibles à tout le monde. De cette façon vous pouvez les mettre en œuvre en famille, ce qui vous permettra de partager une activité avec votre conjoint, ou vos enfants. Vous pouvez aussi les envoyer à vos parents, ou à vos amis, et de cette façon continuer à développer des relations chaleureuses et aidantes malgré l’éloignement géographique.
  
Enfin, je voudrais remercier toutes celles et ceux qui m’écrivent et me font part de leur façon personnelle d’intégrer le Yoga dans leur vie afin de dépasser cette période difficile pour tout le monde.
  
Je vous souhaite une excellente journée
  
Christian LEDAIN
Professeur de la Fédération Française de Hatha Yogare

Yoga et confinement

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Bonjour à toutes et à tous,
Je voudrais maintenant vous laisser la parole.

J’ai reçu depuis le début du confinement de nombreux témoignages sur votre façon de vivre cette période contrainte  et sur  votre façon de vous approprier  - ou pas – la pratique du Yoga.
Tout ce que vous avez écrit  - vos difficultés, hésitations, tâtonnements, expérimentations, réussites –  tout cela est susceptible d’inspirer et de soutenir d’autres personnes. Voilà pourquoi je ne voulais pas conserver ces témoignages pour moi seul.

De mon coté, je vous remercie de m’avoir donné de vos nouvelles.  Ainsi, la distance géographique n’affecte pas la relation personnelle que j’ai avec chacune et chacun de vous.
Christian Ledain
Professeur de la Fédération Française de Hatha Yoga
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Vos témoignages sur la pratique du Yoga pendant le confinement
Je sens que la pratique du yoga m'aide à avancer dans ces situations complexes. D'autant plus difficiles pour moi que je dois faire face au décès de ma belle-mère et aider mon compagnon à surmonter cette épreuve.


Tous les matins, je fais la séance de 15min, comme vous la décrivez. Comme vous le dites à chaque cours, je sens que la motivation est la partie essentielle: être en bonne santé, se faire du bien pour pouvoir en faire aux autres. Cette notion de prendre soin des autres me touche particulièrement, c'est vraiment important pour moi, que les autres se sentent bien, que je puisse les aider à aller mieux/bien, et encore plus en ce moment.

Lors de mes exercices de yoga matinal, je prends un moment pour pratiquer l'exercice de guérison, que vous nous aviez enseigné lors d'un téléthon (prendre l'énergie des éléments et "l'envoyer"à d'autres êtres). (Marie)

 

Cette situation de confinement nous donne du temps pour réfléchir à ce qui est vraiment essentiel dans la vie. (Gemma)

 

Comme beaucoup de personnes je suis en télétravail et pour le moment je supporte bien le confinement. 

En revanche je n’ai pas encore réussi à faire du yoga. Je sais que c’est essentiel pour moi mais je fais un blocage. Je me noie dans le travail et n’arrive pas à prendre le temps. (Catherine)

Votre soutien et vos conseils pour la pratique mettent de la chaleur dans ces jours tragiques pour certains d entre nous.  Les vidéos « super »  !!! (Dominique) 

 

Personnellement, je réalise depuis lundi dernier une séance d'environ 15min tous les matins et cela me fait un bien fou. (Claire)

La semaine commence bien avec vous ! J'ai pratiqué avec ma fille ce matin. C'est plus facile de pratiquer avec la vidéo et de petits exercices/consignes. (Frédéric)

 

Je ne souffre pas trop du confinement,  j'ai l'esprit occupé durant la journée par mon travail. Et puis j'ai le réflexe de m'accorder quelques minutes plusieurs fois par jour pour la pratique méditative et les grandes salutations au soleil . (Sylvie)

 

J'ai fait suivre la vidéo sur les souffles subtils à certains de mes collègues, cloîtrés chez eux en télétravail et qui étaient intéressés.  Je suis sûr que cela peut leur apporter la meilleure aide qui soit. (Daniel)

 

Ce moment de confinement me fait réaliser avec joie que venir faire du yoga il y a de cela 7 ou 8 ans a été une décision qui a changé  ma vie à bien des égards. 

J'essaye de pratiquer une fois par jour pas forcément en m'appuyant sur des postures. Je repensais à vos remarques sur l'association du yoga et du ménage notamment.

C’est effectivement une bonne motivation. (Nathalie) 

 

 

En cette période qui est propice à repenser ses habitudes et à faire la part des choses entre essentiel et superflu pour aller vers une existence plus équilibrée et  plus heureuse, le yoga m'aide à garder le cap au quotidien et à apporter une écoute et de l'assistance vers mes proches pour lesquels la situation présente des risques. Egalement, un grand merci  pour me permettre d'accéder aux immenses bienfaits et possibilités de la discipline sur un chemin que j'emprunte de plus en plus régulièrement et qui présente une infinité de possibilités de découvertes et d'expériences comme un tour du monde de soi-même (Aline) .

 

Je vous souhaite de passer les semaines de confinement qui suivent dans les meilleures conditions, sur lesquelles certes notre environnement a un impact mais surtout que notre psychisme et notre moral peuvent créer. (Anne)

 

 

Grâce à vos communications je me sens soutenue et cela me donne un cadre. Cela réactive aussi ce que je sais déjà : le yoga est là pour nous. (Christine)

 

La pratique du yoga est chaque jour un moment précieux pour moi et imprègne la journée, l'esprit et le corps.

J'ai lu avec intérêt les articles que vous avez signalés. Cela fait déjà beaucoup de bien de retrouver la couleur de vos cours dans ces écrits, ce qui fait le cœur de ce que vous nous transmettez.

Et j'ai eu beaucoup d'intérêt à découvrir d'autres choses. C'est le moment de le faire. Par exemple, la notion de karma (mon idée à ce sujet était assez vague).(Françoise)

 

Je guettais votre mail 😉. Depuis quelques jours déjà je pratique chaque matin l’harmonisation des 5 chakras et l’équilibrage des souffles subtils. (Marie-Amélie)

 

Me concernant je pratique chaque jour une méditation, la purification des canaux, ainsi que  la " vision du beau paysage" (équilibre des grands éléments dans le corps), et puis parfois quelques salutations au soleil (Sandrine)

 

Merci pour cet entraînement de yoga qui nous aidera à profiter au mieux de ce temps qui nous est offert pour travailler notre auto discipline, repenser notre relation aux autres et à nous même, méditer sur le sens de la vie et partager une pensée empathique avec ceux qui travaillent dans des conditions difficiles en ce moment ou ceux qui souffrent d'une manière ou d'une autre du coronavirus.(Jacqueline)

 

Votre envoi me conforte dans l’idée que notre discipline est importante dans la vie. C’est aussi un grand plus de s aider tous.( Dominique) 

 

Je pratique chaque jour et fais faire aussi des pratiques simples à mes parents et mon fils avec qui je suis confinée... Le confinement nous offre un temps pour méditer sur la vie et la mort, sur la compassion et l’impermanence, entre autres ...   (Justine) 

 


Je pensais à vous ces derniers jours et me disais que vous nous aviez préparés dans vos cours à vivre les temps faciles , mais aussi ceux difficiles. (Aude)

 

 

Depuis le début de cette période particulière j’ai (enfin !) mis en place une pratique quotidienne et si j’avais eu des doutes sur les bienfaits du yoga ils auraient été définitivement levés !! 

Un de ces bienfaits a été, pour la grande anxieuse que je suis, sentir progressivement depuis 6 ans cette anxiété nettement diminuée .  Cette période provoque évidemment quelques petites rechutes  mais maitrisées et de moins en moins fortes (je n’ose pas imaginer mon état sans les cours  : )    (Sandrine)

Développer la concentration

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Bonjour à toutes et à tous,
La séance qui vous est proposée cette semaine vient compléter et enrichir les pratiques qui vous ont été précédemment envoyées. Elle vous permet d’aborder la maitrise de l’esprit.
La concentration (Dharana) constitue l’ une des composantes du Hatha Yoga classique, exposé par Patanjali dans les Yoga Sutras. Elle y précède la méditation (Dhyana).
Certaines personnes se trompent parfois sur la nature du Yoga en n’en percevant qu’une ou deux facettes. Elles se trouvent ainsi dans la situation de personnes aveugles à qui l’on demande de décrire un éléphant qui se tient devant elles.
Celle qui touche une patte affirme : « L’éléphant, je peux le décrire avec certitude : c’est une sorte de pilier vertical ».
Une autre qui saisit la queue déclare : « L’éléphant est une sorte de tige qui se termine par une touffe de poils ».
Celle qui se saisit de la trompe rétorque : « Pas du tout ! L’éléphant est une sorte de tuyau qui se rétrécit à son extrémité ».
Chacune de ces personnes n’a qu’une perception parcellaire, incomplète de son objet. Car il est bien évident que l’éléphant est constitué de la somme de toutes ces parties, et qu’elles se trouvent associées les unes aux autres dans un réseau de relations particulières.
Il en va de même pour le Hatha Yoga. Il est constitué des « huit membres » que sont les  prescriptions, les refrènements,  les postures,  la maitrise du souffle, le retrait des sens, la concentration, la méditation et, enfin, le samadhi. De plus, chacune de ces parties existe dans une relation d’interdépendance à l’égard des autres.
L’entrainement classique qui vous est proposé dans la vidéo introduit votre esprit à la concentration et va vous permettre de développer cette capacité essentielle de l’esprit. Il vous sera ensuite possible de la manifester dans vos activités ordinaires, mais aussi de la faire vivre lors de l’adoption de postures variées, ou de l’entrainement sur les souffles subtils. Votre pratique gagnera ainsi en puissance et vous permettra de développer des capacités ensommeillées pour le moment.
Je vous souhaite un excellent entrainement à la concentration, ainsi qu’ une très bonne journée.
Christian Ledain
Professeur de la Fédération Française de Hatha Yoga

CLIQUER SUR LE LIEN CI-DESSOUS :

SAISON 2020 - 2021

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Association de Yoga et de Relaxation

 

Type de discipline 

Le Yoga et la relaxation sont des techniques ancestrales qui assurent le bien-être et la bonne santé de la personne. 

Le stress est évacué, le sommeil redevient de meilleure qualité, l'humeur est plus égale, les défenses immunitaires sont renforcées, les muscles se fortifient (adieu le mal de dos !). 

Grâce au calme et à l'attitude positive qu'elles développent, ces disciplines permettent de faire face aux difficultés quotidiennes. Dans une société où il nous est demandé d’être au meilleur de notre performance, le Yoga permet de se ressourcer, de rester en harmonie avec soi, tout en étant pleinement efficace au quotidien. C’est donc un complément nécessaire à une vie active. 

Les exercices sont extrêmement riches et variés : postures (debout, assis, couché), pratiques respiratoires, développement de la concentration, initiation à la méditation, relaxation. 

A des horaires variés, dans différents lieux de Clichy, venez découvrir un art de vivre équilibrant et épanouissant.

Pour vous faire une idée de notre discipline, ou pour vous permettre de pratiquer par vous-même, vous pouvez consulter notre blog qui comprend de nombreux articles :http://christianledain.blogspot.com/2009/04/prendre-la-posture-sur-la-tete-la.html

 

Précisions générales 

·         Cours d’essai gratuit

·         Cours pour adultes

·         Un cours par semaine, au lieu et à l’horaire où vous choisissez de vous inscrire.

·          Installations sportives récentes et équipées (chauffage, vestiaires, toilettes, douches).

·         Cours de septembre à fin juin

·         Adoptez une tenue confortable permettant d’effectuer les mouvements. Pensez à vous couvrir suffisamment. Une serviette, ou un châle, pourra vous être utile pour vous envelopper lors de la relaxation finale.

Horaires des cours 

- Lundi 

 17h30 à 18h45 : Salle Southwark au Marché du centre (face à la mairie). 

 19h00 à 20h15 : Gymnase Geffroy, angle rue F. Buisson et rue Geulin 

- Mardi 

18h00 à 19h15 : Espace Henry Miller, 3 rue du docteur Calmette 

19h30 à 20h45 : Dojo du Gymnase Nelson Mandela, 7 rue des Droits de l’homme. 

- Mercredi 

17h30 à 18h45 - Gymnase Geffroy 

19h00 à 20h15 - Gymnase Geffroy 

- Jeudi 

18h00 à 19h15 – Espace H.Miller

19h30 à 20h45 - Espace H. Miller

 

Cotisation :

au trimestre (99 euros) ou bien inscription pour la saison complète (295 euros de septembre à fin juin). 

 

Renseignements et feuille d’inscription 

Tèl: 01 30 61 41 82 

Méditation sur les grands éléments et bases de la médecine traditionnelle

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Le Yoga est une discipline qui a émergé en Inde durant l’Antiquité. S’il est juste de croire que des Rishis, des sages, ont eu une perception directe du Yoga, et ont ensuite enseigné à partir de leur connaissance, il est tout autant certain que cette discipline s’est élaborée en relation étroite avec les conceptions scientifiques qui se développaient alors sur le sous-continent indien: astronomie, mathématique, psychologie, médecine (cf. notre article Les bases rationnelles du Yoga) .

La médecine traditionnelle indienne, l’Ayurvéda, repose sur un principe fondamental qui concerne   tous les phénomènes physiques observables : tout ce qui est matériel résulte de la combinaison de cinq grands éléments : terre, eau, feu, air, espace.  Une telle loi régit non seulement le fonctionnement du corps humain (microcosme), mais aussi le fonctionnement de l’univers entier (macrocosme).

Lorsque ces grands éléments se manifestent de façon proportionnée, règne alors l’harmonie. Un tel équilibre constitue alors l’expression de l’ordre cosmique (rita, en sanskrit), notion cardinale de la pensée indienne traditionnelle. Dès lors, dans tous ses domaines d’activité, l’être humain doit chercher à protéger cet ordre quand il se manifeste, ou à le rétablir s’il est rompu. La recherche constante de cette harmonie donne ainsi une orientation à l’ensemble des activités humaines : philosophie, art, science, mais aussi au comportement individuel de chacun.

En médecine, un tel ordre se traduit par un excellent état de santéphysique et une grande tranquillitéd’esprit.  A l’extérieur de soi, cet équilibre se manifeste par une grande harmonie qui nous procure un sentiment esthétique intense. Ainsi, tout être humain ressent spontanément la beauté d’un paysage qui combine de façon proportionnée les grands  éléments. Allongé sur une plage couverte de sable fin (élément terre), à côté d’une mer calme (élément eau), placé sous les rayons d’un soleil resplendissant (élément feu), tandis qu’une brise légère (élément air) passe, tout être humain ressent instantanément une sensation d’ouverture, d’expansion, de détente car cela correspond à la nature des choses.

Lorsque cet équilibre entre les différents éléments se trouve rompu, soit par excès, soit par insuffisance, alors s’exprime le désordre. Dans la nature, cette rupture se traduit pas des catastrophes telles qu’ouragans (excès d’air), glissements de terrain ou tremblements de terre (déséquilibre de l’élément terre), sécheresse (carence en eau), incendies ravageurs (excès de feu). Face à de tels événements, immédiatement, le malaise et l’effroi nous saisissent.

Dans notre corps, un déséquilibre persistant des grands éléments fera inéluctablement apparaitre un problème de santé.

Par définition, la discipline du Yoga, dont le nom sanskrit signifie « union », va permettre de préserver ou de rétablir l’harmonie, et donc  un excellent état de santé.

Que nous nous portions donc comme un charme, ou que nous soyons malade, nous avons grand intérêt à pratiquer dès à présent le Yoga avec enthousiasme.

Avant d’exposer une méditation particulière sur les quatre grands éléments, il importe de donner plus de précisions sur l’origine des troubles de santé.


1. L’origine des troubles de santé

Pour les Yogis, un excellent état de santé va découler de la conjonction de deux types de phénomènes : des causes lointaines et des causes proches.

Les causes distantes sont constituées par les actions antérieures que nous avons accomplies. Selon la théorie du karma, chacun de nos actes  laisse nécessairement une trace, une empreinte dans notre esprit. Après un temps de latence plus ou moins long, le résultat de cet acte arrive à maturité et nous fait alors expérimenter les conséquences de notre action. Certains actes, dits positifs, constituent ainsi des causes de bonheur ultérieur, tandis que d’autres, qualifiés de négatifs, généreront inéluctablement de la souffrance.  Ainsi, avoir nui antérieurement à la santé d’autres êtres nous conduira à faire l’expérience d’une santé précaire.   Voilà pourquoi les Yogis s’efforcent de respecter une excellente éthique, de développer l’amour, l’altruisme, la véracité et d’autres vertus excellentes exposées  dans les deux premières phases du Yoga (Yama et Niyama).

A ces causes lointaines, s’ajoutent des causes proches, lesquelles sont de deux sortes : l’équilibre des souffles subtils et l’harmonie des grands éléments dans le corps. Ainsi un excellent état de santé découlera de l’adoption d’attitudes corporelles remarquables (appelées asanas, postures), accompagnées d’une régulation des souffles énergétiques (dont la maitrise est appelée Pranayama), associée  à une bonne concentration (Dharana, en sanskrit).

En parallèle, l’adepte du Yoga veillera à préserver dans son corps l’équilibre des grands éléments.

Pour bien comprendre l’importance de la méditation qui va suivre et les raisons de son efficacité, il est maintenant nécessaire de bien connaitre le rôle joué par chacun de ces éléments et d’en préciser  les caractéristiques distinctives.


2. fonctions et caractéristiques des grands éléments

Les grands éléments sont au nombre de cinq : terre, eau, feu, air et espace. Cependant, dans la mesure où l’espace a pour fonction de permettre la manifestation des autres éléments, la méditation que nous effectuerons portera uniquement sur ces derniers.

  • ·         La terre

Dans le monde physique, l’élément terre est ce qui assure la structure. Au sein de notre corps, cet élément se manifeste donc de façon prépondérante dans les os et les muscles. La couleur qui lui est associée est le jaune.

Il est possible que cet élément terre soit déficient. Dans ce cas, la personne dispose d’une complexion physique fragile. Son corps apparait frêle, diaphane, ne manifeste pas une réelle présence. 

  • ·         L’eau

De son côté, l’élément eau assure la cohésion, il permet à des éléments disparates de constituer un ensemble cohérent. Pour mieux comprendre cette fonction fondamentale il suffit de se remémorer une expérience que nous avons tous faite : sur une plage, quand nous prenons du sable bien sec, il nous glisse entre les doigts et  ces particules ne peuvent finalement former qu’un tas informe. Par contre, si nous versons de l’eau sur ce sable, ces grains tiennent alors ensemble et nous pouvons construire de beaux châteaux aux formes très variées.

L’élément eau est particulièrement présent dans les liquides qui circulent dans notre corps, tels que le sang, la lymphe, l’urine. La couleur correspondante est le vert.

Il est possible que cet élément soit présent de manière excessive. Il en est ainsi, par exemple, en cas de  surcharge pondérale, d’excès de graisse, que la médecine ayurvédique associe à un surplus  d’élément eau. Mais  inversement, une personne qui présente un corps maigre, sec, anguleux,   dépourvu de la réserve énergétique que constitue la graisse, ne manifestera pas non plus l’harmonie.

  • ·         Le feu

L’élément feu a pour mission d’assurer le murissement. Ainsi, une prune encore verte, située sur la branche d’un arbre, va murir sous l’effet des rayons du soleil et donnera un fruit savoureux.

Cette fonction se décline de deux façons dans le corps humain. Tout d’abord, le feu assure une bonne température corporelle, bien répartie. Ainsi, un déficit de l’élément feu conduira une personne à ressentir très facilement le froid, et donc à empiler vêtements et couvertures. Ou bien, cette personne se plaindra d’une fraicheur persistante aux extrémités de son corps, orteils et doigts des mains. A l’inverse, un excès de feu favorisera l’apparition de fièvres. Ou bien encore, lors de la ménopause, des bouffées de chaleur gêneront temporairement les femmes. Heureusement, de tels déséquilibres pourront être atténués considérablement par la méditation sur les grands éléments.

Une autre tâche assurée par le feu  dans le corps humain est la digestion des aliments. Si ce feu digestif manque de puissance, la personne aura alors du mal à assimiler les nutriments. Nous connaissons tous dans notre entourage des personnes qui ont une capacité digestive étonnante, au point qu’elles semblent prêtes à digérer des pierres. Trois heures après un repas copieux, elles sont disposées à repasser à table, alors que d’autres personnes, à l’estomac plus fragile, devront prendre de petites quantités de nourriture, veiller à sélectionner rigoureusement leurs aliments, et ressentiront une nette fatigue après le repas au point de devoir faire la sieste. Notre type de personnalité, notre humeur dominante au sens de la médecine traditionnelle indienne ne nous rendent pas égaux à table! Heureusement, là encore, l’exercice que nous allons présenter pourra  corriger de tels déséquilibres.

  • ·         L’air

Dans notre corps, cet élément désigne non seulement  le souffle dit grossier qui assure la respiration - l’alternance de l’inspiration et de l’expiration - , mais aussi les souffles dits subtils, c’est-à-dire les différents courants énergétiques qui parcourent notre corps et que maitrisent les Yogis.

De façon générale, l’élément air régit le mouvement. Ces souffles grossiers et subtils prennent donc en charge non seulement le déplacement de notre corps, mais aussi la circulation des fluides, et encore la vivacité de notre esprit.

Plusieurs dysfonctionnements de l’élément air peuvent se manifester. Le premier, auquel on pense immédiatement, a trait aux problèmes respiratoires, dont l’asthme.

Par ailleurs, une difficulté à se mouvoir, à mobiliser ses membres, ou à marcher, traduira une carence de l’élément air, notamment celle du « souffle omniprésent » (SamanaVayu).  Inversement, l’agitation intempestive du corps d’une personne, dont on dit  « qu’elle ne tient pas en place », ou qu’elle est hyperactive, correspondra à un excès de l’élément air.

Les mouvements dans le corps, les battements cardiaques, mais aussi la circulation des fluides (sang, lymphe, urine) relèvent de l’élément air. Un transit intestinal poussif pourra ainsi résulter d’une faiblesse du « souffle qui va vers le bas » (ApanaVayu).

L’agilité intellectuelle, la créativité, la capacité à élaborer des raisonnements logiques, tout ce mouvement de l’esprit est aussi en relation avec l’élément air. Ainsi une grande instabilité mentale, la difficulté à se concentrer, à demeurer l’esprit placé sur un support, l’anxiété, le stress, traduiront une mobilité excessive de l’élément air, notamment du « souffle ascendant » (Pranavayu). Inversement, une pesanteur de l’esprit, une difficulté à concevoir des raisonnements, révèleront une carence de l’élément air.

Comme on peut maintenant aisément le comprendre, de multiples raisons nous incitent à mettre en œuvre la méditation sur les grands éléments.


3.      La méditation
  • ·         Préalable

Comme toute pratique méditative correcte, il importe tout d’abord de placer le corps de façon appropriée et de générer une excellente motivation : s’aider soi-même et aider les autres êtres.

  • ·         Elaborer le support méditatif

Le principe de base sur lequel repose cette pratique est simple : il s’agit de créer dans l’esprit une image mentale harmonieuse et stable, dans laquelle les grands éléments sont en équilibre. Cette image mentale, associée à une confiance totale dans l’efficacité du Yoga et à une émotion puissante d’émerveillement, va produire de grands effets bénéfiques dans le corps, puisque celui-ci et l’esprit, en nature différents, sont très fortement reliés l’un à l’autre.

Votre visualisation doit ainsi être non seulement correcte, c’est-à-dire correspondre aux couleurs exactes des éléments, mais elle doit aussi vous procurer une émotion esthétique puissante. Cette pratique exige donc un investissement émotionnel intense.

Plusieurs types de composition mentales pourraient ainsi être élaborées, certaines prenant pour base une plage, d’autres un paysage montagnard, une plaine, ou encore une cascade…Mais il importe de ne pas se perdre : le but est de méditer, non de chercher à créer une oeuvre originale dont on pourrait s’enorgueillir. Que l’esprit se mette simplement en résonnance avec ce paysage, et le laisse infuser enlui ! Alors, l’harmonie du paysage imprégnant l’esprit, celui-ci pourra à son tour influer favorablement sur le corps, qui pourra ainsi manifester l’équilibre des grands éléments qui le compose.

Visualisez donc un beau paysage au centre duquel figure un lac de couleur verte, émeraude. Tout autour de lui s’étend une vaste surface de terre jaune, ocre. Dans un coin de ce paysage, un feu de bois flambe ; nullement un incendie, ce qui évoquerait la puissance dévastatrice de cet élément, mais un feu utile, bénéfique, servant à cuire la nourriture, ou à se réchauffer. Sur ce très beau paysage flotte un léger brouillard de couleur blanche, pure, comme si le soleil n’avait pas encore dissipé cette vapeur. Ressentez le bonheur de contempler ce paysage, si réel, si vivantà vos yeux. Cultivez cette émotion.

Maintenant, placez votre attention sur l’élément terre. A l’inspiration, puisez l’essence de l’élément terre, la très belle couleur jaune, comme si l’extrémité de vos narines était dotée de deux pailles. Vous voyez, vous sentez cette très belle couleur jaune vous remplir intérieurement. A l’expiration, vous exhalez un air grisâtre, une fumée, en pensant que vous évacuez toutes les maladies et causes de maladies. Vous le faites trois fois. Puis vous ressentez la joie d’avoir rétabli en vous l’harmonie de l’élément terre.

Vous passez ensuite à l’élément eau  et, comme précédemment, vous puisez l’essence de cet élément, la très belle couleur verte. Vous évacuez toujours à l’expiration la fumée noirâtre en pensant que vous chassez maladies et causes de maladies. Vous l’accomplissez trois fois tranquillement.

Ensuite , et de la même façon, puisez l’essence de  l’élément feu, la très belle couleur rouge…

Enfin, comme précédemment, rétablissez en vous l’équilibre de l’élément air, la très belle couleur blanche...

  • phase finale

Vous vousréjouissez alors d’avoir rétabli l’équilibre des grands éléments dans tout votre corps, sachant que c’est le gage d’une excellente santé. Vous pensez aux bienfaits qui vont advenir pour vous, mais aussi, indirectement, à travers vous, pour les autres êtres que vous allez pouvoir aider plus puissamment, peut-être simplement en étant plus disponibles pour eux.

4.  Commentaires

Certaines personnes pressées pourraient être tentées de « saucissonner » cette pratique pour ne se focaliser que sur un élément dont elles auraient perçu le déséquilibre dans leur corps. Mais un tel calcul serait mauvais, et ce pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, notre diagnostic pourrait bien être erroné : si nous identifions bien un déséquilibre spécifique, il est possible que nous en omettions un autre. Nous pourrions tout autant manquer de mesure, en exagérant, ou minimisant l’importance du dysfonctionnement constaté. Nous serions ainsi comme le cycliste maladroit qui, pour réparer une crevaison, malmène si bien la chambre à air que d’autres trous se forment et s’élargissent. Notre myopie nous condamnerait à passer interminablement d’un problème à l’autre, sans jamais expérimenter l’harmonie.  

De façon plus large, un tel esprit analytique, une telle volonté de découpage, méconnait le mode d’existence des phénomènes : rien n’existe de par soi, de façon isolée ; tout n’existe qu’en relation, en dépendance avec d’autres phénomènes. La discipline du Yoga consiste précisément à retrouver, à rétablir cette unité rompue.

Il est donc très important de bien comprendre le ressort de notre méditation : son efficacité se fonde sur notre capacité à créer quelque chose d’harmonieux avec notre esprit, puis à l’ystabiliser (ce qu’on appelle précisément méditer) au point d’en ressentir une merveilleuseémotion qui se diffusera partout en nous, au point de soigner notre corps.

Les personnes très occupées et très pressées, désireuses d’obtenir de grands résultats pour leur santé, pourront effectuer quotidiennement cette méditation, à raison de trois minutes par jour.

Une autre erreur à éviter consiste à changer, par convenance personnelle, l’architecture de la méditation. Ainsi, l’ordre de succession des différents éléments doit être respecté car il n’a rien d’artificiel. Il correspond à un ordonnancement naturel que l’on retrouve dans d’autres processus, tels que la formation du corps de l’embryon, ou la résorption des éléments au moment de la mort

Les couleurs associées aux éléments n’ont rien non plus d’arbitraire. Si telle personne, par fantaisie, gout de l’originalité, ou simple inconfort, trouve que la couleur verte, associée à l’eau, n’est pas adéquate, et que le bleu devrait  lui être substitué, elle se fourvoiera. En effet, le bleu est associé à l’espace. Il convient alors de comprendre que ce désir de changement n’est qu’une manifestation d’une perturbation de notre esprit dont il convient de se défaire. 

conclusion

Pour terminer, rappelons l’esprit général de cette pratique : cette méditation vise à amener d’abord l’équilibre des grands éléments en esprit, pour que cette harmonie puisse ensuite infuser et se manifester dans le corps.

Il est certain que la réalisation d’une seule méditation ne suffira pas à faire disparaitre un problème de santé installé depuis peut être plusieurs années. Mais il est certain que la pratique régulière de cette méditation, à raison de quelques minutes à chaque fois, contribuera puissamment à préserver un excellent état de santé existant, ou à le recrouvrer s’il se trouve actuellement compromis.

Christian Ledain

Professeur de la Fédération Française de Hatha Yoga

 


SAISON 2020 - 2021

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Depuis Octobre 2020, en raison de la fermeture des salles, du fait du coronavirus tous nos cours sont assurés par internet : 

. les cours sont dispensés en direct via Zoom aux horaires indiqués ci-dessous,

. des vidéos de Yoga sont réalisées et diffusées via Youtube,

. des relaxations guidées sont diffusées sur Youtube

 

Type de discipline 

Le Yoga est une discipline ancestrale qui assure une excellente santé physique et un grand bien être mental. 

Le stress est évacué, le sommeil redevient de meilleure qualité, l'humeur est plus égale, les défenses immunitaires sont renforcées, les muscles se fortifient (adieu le mal de dos !). 

Grâce au calme et à l'attitude positive qu'elles développent, ces disciplines permettent de faire face aux difficultés quotidiennes. Dans une société où il nous est demandé d’être au meilleur de notre performance, le Yoga permet de se ressourcer, de rester en harmonie avec soi, tout en étant pleinement efficace au quotidien. C’est donc un complément nécessaire à une vie active. 

Les exercices sont extrêmement riches et variés : postures (debout, assis, couché), pratiques respiratoires, développement de la concentration, initiation à la méditation, relaxation. 

A des horaires variés, dans différents lieux de Clichy, venez découvrir un art de vivre équilibrant et épanouissant.

Pour vous faire une idée de notre discipline, ou pour vous permettre de pratiquer par vous-même, vous pouvez consulter notre blog qui comprend de nombreux articles :http://christianledain.blogspot.com/2009/04/prendre-la-posture-sur-la-tete-la.html

 

Précisions générales 

·        . Un cours d’essai gratuit

·        . Cours destinés uniquement aux adultes

·         . L'inscription donne droit à un cours par semaine, au lieu et à l’horaire que vous choisissez (changement possible en cours d'année, dans la limite des places disponibles).

·         . Installations sportives récentes et équipées (chauffage, vestiaires, toilettes, douches).

·         . Les cours se déroulent de septembre à fin juin ( certains cours sont assurés en juillet). Cours pendant les congés de La Toussaint, d'Hiver et de Pâques. 

·         Adoptez une tenue confortable permettant d’effectuer les mouvements. Pensez à vous couvrir suffisamment. Une serviette, ou un châle, pourra vous être utile pour vous envelopper lors de la relaxation finale.

Horaires des cours 

 - Lundi 

  17h30 à 18h45 : Salle Southwark au Marché du centre (face à la mairie). 

  19h00 à 20h15 : Gymnase Geffroy, angle rue F. Buisson et rue Geulin 

 - Mardi 

 18h00 à 19h15 : Espace Henry Miller, 3 rue du docteur Calmette 

 19h30 à 20h45 : Dojo du Gymnase Nelson Mandela, 7 rue des Droits de l’homme. 

 - Mercredi 

 17h30 à 18h45 - Gymnase Geffroy 

 19h00 à 20h15 - Gymnase Geffroy 

 - Jeudi 

 18h00 à 19h15 – Espace H.Miller

 19h30 à 20h45 - Espace H. Miller

 Cotisation :

 Possibilité de choisir une inscription au trimestre (99 euros) ou pour la saison complète (295 euros). 

 Renseignements et feuille d’inscription 

 Tèl: 01 30 61 41 82 

 adresse : association.adyr@wanadoo.fr

Pratyahara : le nécessaire retrait des sens

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Nos organes des sens sont des portes ouvertes sur le monde extérieur et nous permettent de connaitre notre environnement. Nous recevons ainsi par leur intermédiaire toutes sortes d’informations, dont certaines nous sont indispensables  pour prendre les bonnes décisions et agir de façon adaptée dans notre vie quotidienne. Ainsi, nos yeux perçoivent la voiture qui se dirige vers nous à vive allure au moment où nous allons traverser. Et si nous sommes alors distraits, ou absorbés par notre communication téléphonique, le klaxon du véhicule nous informera du danger !

Notre esprit se trouve constamment attiré par ces perceptions sensorielles, quasiment aimanté par elles.  Ces sollicitations incessantes sont encore accentuées dans notre société « hyper connectée ».

Cependant, cette relation continuelle avec le monde extérieur nous empêche d’être en contact avec nos aspirations personnelles, nos besoins profonds. Déjà, Blaise Pascal écrivait : « Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose qui est de ne pas savoir demeurer au repos dans une chambre ».

Pour que notre esprit ne s’épuise pas et que nous puissions trouver un équilibre intérieur, il nous est donc parfois indispensable de nous mettre en retrait du monde.  Il n’est pas indispensable pour cela de trouver une grotte car ce qui importe ce n’est pas l’isolement du corps, mais celui de l’esprit.

 

I  DEFINITION

Le mot Pratyahara est un terme sanskrit composé de deux parties.  Ahara signifie « nourriture »,  terme qui désigne non seulement les aliments que nous donnons à notre corps, mais aussi ceux que l’on propose à notre esprit. De son côté, Prati veut dire « loin de ». Avec Pratyahara il s’agit donc d’éloigner notre esprit des sollicitations d’origine externe pour lui permettre de se recentrer, de revenir à soi.

Patanjali donne une définition célèbre dans un aphorisme des Yoga Sutras : « lorsque les sens, à l’image du mental (citta), ne viennent pas en contact avec leurs objets respectifs, c’est pratyahara.² »

Pratyahara constitue une branche essentielle de l’AshtangaYoga, aussi appelé Raja Yoga. Le but de la discipline³ étant de réduire les perturbations mentales (kleshas), huit aspects de la pratique doivent être progressivement maitrisés par l’adepte : Yama et Nyayama définissent les principes éthiques indispensables, Asana montre les attitudes corporelles bénéfiques, Pranayama enseigne la maitrise du souffle et de l’énergie, tandis que Pratyahara expose le retrait des sens. Viennent enfin les trois dernières étapes : Dharana (concentration), Dhyana (méditation analytique) et Samadhi (l’accomplissement).

 

II  EXERCICES

 

·                  PRENDRE LA CHALEUR DES MAINS

La pratique suivante n’est pas référencée dans les textes classiques du Yoga. Toutefois, sa simplicité qui la rend accessible à tous en fait une excellente pratique préparatoire.

Placez-vous dans un endroit calme. Levez les mains au-dessus de votre tête et frictionnez les l’une contre l’autre jusqu’à obtenir une sensation de chaleur. Fermez ensuite les yeux et posez vos paumes sur les yeux, sans exercer la moindre pression. Sentez la chaleur qui se communique à vos paupières, vos yeux. Laissez cette douce chaleur se diffuser, agir à l’arrière de vos globes oculaires. Les tensions accumuléesà cet endroit se dissolvent, la fatigue accumulée à cet endroit se dissipe.

Pendant quelques instants, vous renoncez à vous intéresser aux phénomènes extérieurs qui surviennent tout autour de vous. Vous ne prêtez attention ni aux cris des enfants qui jouent, ni au bruit de la ventilation, pas plus qu’aux odeurs, ou au contact de vos fessiers avec votre siège. Vous prenez la douce chaleur qui émane de vos paumes et vous laissez les tensions se libérer à l’arrière de vos globes oculaires.

Votre respiration s’accomplit de façon naturelle, non régulée, sans y prêter particulièrement d’attention. Gardez cette attitude pendant une à trois minutes, si cela est possible.

 

·                  YONI MUDRA

Yoni Mudra est un exercice traditionnel de yoga. Il consiste à se servir de nos doigts pour fermer les ouvertures sensorielles de la tête. Ceci permet d’orienter l’attention et l’énergie vers l’intérieur.

La méthode est très simple. En position assise, la tête droite, placez les extrémités de vos doigts de la façon suivante :

 . les pouces obturent les oreilles,

 . les index sont posés sur les paupières closes,

 . les majeurs ferment les narines,

 . les annulaires sont posés au-dessus de la lèvre supérieure, tandis que les auriculaires sont placés sous la lèvre inférieure pour obturer la bouche.

On ferme ainsi les portes des sens. Les coudes sont placés à la hauteur des épaules, comme dans le dessin ci-dessous : 

 

Les doigts ferment les portes des sens

Prenez une inspiration profonde et retenez le souffle (kumbaka) avec les poumons pleins pendant quelques instants, sans forcer. Écoutez alors le silence intérieur.

Yoni mudra est souvent adopté à la fin des pratiques de Pranayama.

 

·                  YONI MUDRA AVEC BHRAMARI PRANAYAMA

Il est possible d’enrichir la pratique précédente en la complétant avec Bhramari Pranayama. On réalise alors Yoni mudra en produisant, lors de l’expiration, un son semblable au bourdonnement (Bhramari) d’une abeille.

Pour cela, installez-vous comme précédemment. Puis, prenez une inspiration profonde en dégageant les narines. Puis, fermez les en gardant le souffle plein durant 3 secondes environ. Puis, soulevez les majeurs pour expirer par le nez en produisant le son d’un bourdonnement d’abeille. Écoutez ce son d’origine intérieure qui résonne dans votre tête, sentez cette vibration se diffuser dans tout votre crâne. Recommencez et faites-le plusieurs fois d’affilée.

Cette pratique procure de nombreux bienfaits mesurés scientifiquement et dont vous pourrez valider l’existence par votre propre expérience. Ainsi, les perturbations mentales sont réduites, particulièrement le stress, l’anxiété et la colère. L’esprit devient aussi plus calme et le sommeil de meilleure qualité. La pression artérielle se trouve régulée et le rythme cardiaque s’apaise. Les acouphènes sont réduits.La capacité à se concentrer se développe. Les sinus sont dégagés et la capacité respiratoire se trouve améliorée.

 

CONCLUSION

Ces exercices vous permettront pendant quelques instants de déconnecter votre esprit des sollicitations extérieures, de ramener votre conscience vers l’intérieur. Cela apaisera votre système nerveux.

Et si vous trouvez ces pratiques trop contraignantes pour le moment, commencez par fermer votre portable pendant quelques minutes. Rétrospectivement, vous vous rendrez compte que cela a été assurément le premier pas vers la Libération !

 

Christian Ledain,

Professeur de la Fédération Française de Hatha Yoga

 

NOTES

                 Blaise Pascal, Pensées, B139, Divertissement

·         ² « Sva-vishayasamprayoge chitta-svarupanukara ivendriyanam pratyahara » (Patanjali, Yoga sutras, II, 54)

·             ³ « Yoga citta vritti nirodha » (Patanjali, Yoga sutras, I, 1)

saison 2023 2024

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COURS D'ESSAI GRATUIT:écrire à  

association.adyr@wanadoo.fr

 

 Type de discipline 

Nous dispensons des cours de hatha yoga traditionnel, c’est-à-dire susceptibles de procurer les grands bienfaits d’une pratique authentique : un excellent état de santé physique et mental. Le stress et l’anxiété sont évacués, le sommeil plus réparateur, l'humeur devientplus égale, les défenses immunitaires sont renforcées, les muscles se fortifient (adieu le mal de dos !) , la taille s’affine. 

Grâce au calme et à l'attitude positive qu'il développe, le Yoga traditionnel permet de faire face aux difficultés quotidiennes. C’est un complément nécessaire à une vie active

Nous proposons une pratique riche et complèteà travers des exercices  variés : postures (debout, assis, couché), pratiques respiratoires et énergétiques, concentration, initiation à la méditation, relaxation. 

Notre cours est l’occasion de développer une attitude bienveillante et protectrice envers soi-même. Nos capacités ensommeillées peuvent alors s’épanouir.

 Précisions générales 

          . Un cours d’essai gratuit

          . Cours destinés aux adolescents, adultes et séniors

        . L'inscription donne droit à un cours par semaine, au lieu et à l’horaire que vous  choisissez (changement possible). Les personnes qui souhaitent participer à un deuxième cours hebdomadaire payent une demie cotisation supplémentaire.

  .       . Les cours ont lieu de septembre à la mi-juillet. Cours assurés pendant les congés de La Toussaint, d'Hiver et de Pâques.

  .      . Des tapis de sol sont mis à votre disposition

    Adoptez une tenue confortable permettant d’effectuer les mouvements. Pensez à vous couvrir suffisamment. Une serviette, ou un châle, pourra vous être utile pour la relaxation finale.

 Horaires des cours 

 - Lundi 

17h30 à 18h45 : salle Heidenheim, 6 place du Marché (en face de la mairie) 

19h00 à 20h15 : Gymnase Geffroy, angle rue Geulin et rue Ferdinand Buisson  

 - Mardi 

 18h00 à 19h15 : Espace Henry Miller, 3 rue du docteur Calmette 

 19h30 à 20h45 : Dojo du Gymnase Nelson Mandela, 7 rue des Droits de l’homme 

 - Mercredi 

 17h30 à 18h45 - Gymnase Geffroy 

 19h00 à 20h15 - Gymnase Geffroy 

 - Jeudi 

 18h00 à 19h15 – Espace Henry Miller

 19h30 à 20h45 - Espace Henry Miller

 

 Cotisation :

 Possibilité de choisir : 

. soit au trimestre :

.  sept - oct – nov – dec  :       160  €

        . janv –  fev – mars        :       115  €

avril –  mai – juin        :       115  

     . ou pour la saison complète  : 330

 

 Renseignements et feuille d’inscription :

 association.adyr@wanadoo.fr

 Tèl : 01 30 61 41 82 


 




Uddiyana bandha

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Uddiyanabandha peut être rangé parmi les exercices de purification de l’organisme, les kriyas. Mais il peut aussi être intégré au sein des techniques de Pranayama, la maitrise du souffle.

1.       ETYMOLOGIE


Comprendre la signification du nom de cette pratique est essentiel car cela nous indique précisément ce qui doit être réalisé. Sans cette compréhension on risquerait, au mieux, de n’obtenir aucun résultat, au pire, de se mettre en danger.

Un bandha (बन्ध) désigne, en sanskrit, un lien, un verrou, une ligature. Appliqué au Hatha Yoga, ce terme désigne une contraction musculairequi modifie la circulation ordinaire de l’énergie. Un bandha oblige ainsi le Pranaà emprunter une direction particulière et ceci dans le but d’obtenir un résultat spécifique.

Uddiyanabandha constitue l’un des trois bandhas mis en œuvre dans le Hatha Yoga : Mula bandha qui concerne la région du périnée et du sphincter anal, Uddddiyanabandha qui agit au niveau du nombril et Jalandhara bandha quiexerce son action sur la gorge.

Le mot sanscrit Uddiyana (उड्डीयन) exprime l’action de s’envoler, de prendre son essor (cf. Sanskrit Dictionary for Spoken Sanskrit, spokensanskrit.de/).

Malgré ces précisions, la signification du terme Uddiyana bandha demeure encore mystérieuse.

Il ne s’agit pas là d’une imperfection de la langue sanskrite, ni d’un manque de clarté de l’esprit des Yogis, mais d’une volonté délibérée de ne pas trop en dire. L’obscurité constitue ainsi une mesure de protection, une sécurité: elle tient à distance les personnes qui ne présentent pas les qualités d’un pratiquant authentique.

Si certains principes du Yoga peuvent être largement diffusés auprès du public, en revanche, certains enseignements demeurent confidentiels et ne sont transmis que dans le secret de la relation établie entre le maitre et son disciple.

L’enseignant révélera ainsi deux choses à l’élève qu’il juge apte. Tout d’abord, Uddiyanabandha assure le soulèvement des viscères de la cavité abdominale, qui se trouvent aspirés vers le haut. Ensuite, cette technique permet à l’énergie vitale, entrée dans le canal central, de s’élever endirection du chakra du cœur.

Nous nous intéresserons ici plus particulièrement aux bienfaits physiologiques d’Uddiyanabandha qui sont très puissants.

2.       TECHNIQUE


La technique est exposée de manière lapidaire dans le Hatha Yoga Pradipika (III, 57) :

« On doit tirer vers soi et presser vers l’arrière contre la colonne vertébrale la portion du ventre au-dessus du nombril. »

Quelques explications supplémentaires ne seront peut-être pas superflues !

21.   LA POSITION DU CORPS

Uddiyana bandha peut être réalisé dans une posture méditative, ou bien debout.

En posture méditative, on pose les mains sur les genoux et on garde les bras tendus pour prendre vigoureusement appui sur les mains.

Debout, les jambes sont écartées de la largeur des épaules afin d’avoir un ferme enracinement au sol. Les genoux sont légèrement fléchis. Le tronc se trouve incliné vers l’avant et les mains sont placées juste au-dessus des rotules, les bras tendus. Tout comme les colonnes d’une cathédrale gothique reçoivent la poussée du poids du toit de l’édifice, lesbrastendus transmettent aux jambes le poids du haut du tronc. Cette disposition particulière du corps permet de relâcher complètement les muscles abdominaux, condition indispensable pour assurer le soulèvement maximal des viscères abdominaux.

Quelle attitude choisir entre la posture méditative et la position verticale ?

En position debout, la rétractation de l’abdomen sera plus aisée à réaliser et plus complète. On préfèrera donc cette attitude, au moins au départ, pour obtenir de meilleurs résultats et se donner ainsi confiance. Quand la technique sera maitrisée, on pourra mettre en œuvre Uddiyanabandha en posture méditative, surtout si on intègre cette pratique à un ensemble plus vaste d’exercices de Pranayama.

22.   L’ENVOL DU DIAPHRAGME

Après une inspiration profonde, on expire rapidement, presque brutalement, par la bouche. On n’a pas peur de faire du bruit à cette occasion ! Dans le même temps, pour mieux chasser complètement l’air des poumons, on comprime la cage thoracique en arrondissant le haut du buste et en inclinant encore plus le tronc vers l’avant. Puis on retient le souffle en gardant les poumons vides.

On soulève alors le diaphragme comme si on voulait prendre une inspiration, mais on ne fait rentrer aucun air dans les poumons. Les viscères abdominaux sont alors aspirés vers le haut et tirés vers l’arrière, plaqués contre la colonne vertébrale. Le ventre apparait complètement vidé, ce qui est spectaculaire la première fois où l’on accomplit cette pratique. Rassurez-vous, vous n’avez rien perdu en route, ce n’est qu’un jeu d’apparences ! Et tout revient en place quand, après quelques secondes de rétention du souffle, vous relâchez le diaphragme et laissez le ventre redevenir plat.

Le tronc est incliné, les bras tendus, la tête nettement surélevée par rapport au bassin

Comme on vient de rester quelques secondes en apnée, l’organisme a besoin de refaire le plein en oxygène. On s’accorde ainsi trois respirations tranquilles, profondes, avant de recommencer l’exercice.

Certaines personnes parviennent à réussir cet exercice dès le premier coup ; d’autres ont besoin d’un peu plus de temps. Il faut alors persévérer. C’est comme lorsqu’on a appris, enfant, à faire du vélo : il y a un moment où cela vient !

La concentration joue un rôle essentiel dans cette pratique : l’esprit ne doit pas être distrait et battre la campagne. On est concentré sur le soulèvement maximal du diaphragme et on veille à ne pas laisser son dôme s’affaisser.

C’est assez facile à réaliser car la rétention de souffle ne dure pas très longtemps. Donc, mêmes les personnes dont l’esprit est très agité, vont pouvoir accomplir cette pratique et en recueillir de grands bienfaits.

23.   L’ABAISSEMENT DU MENTON

Lorsque la rétention du souffle dure plus de 10 secondes il faut impérativement placer jalandharabandha,  c’est-à-dire abaisser le menton pour comprimer la base du cou. Cette compression doit alors être maintenue durant tout le temps de la suspension de la respiration.

Cette précaution est indispensable car si la Kundalini se trouvait activée, l’énergie monterait par l'intérieur du canal central en direction de la tête. Jalandharabandha intervient précisément pour réorienter ce flux d’énergie vers le bas du corps.

Sri-Krishnamacharya en Uddiyna bandha. La rétention du souffle est prolongée : le menton se trouve abaissé
 

3.       LES INDICATEURS D’UNE PRATIQUE CORRECTE


Pour savoir si l’on accomplit Uddiyanabandha de façon juste, on peut se référer à plusieurs critères :

On peut tout d’abord se regarder dans une glace, ou tâter son abdomen durant la rétention du souffle et constater que le ventre se trouve rentré. Cependant, cet indicateur n’est pas suffisant car de nombreuses personnes peuvent rentrer insuffisamment l’abdomen en pensant avoir réalisé pleinement l’exercice alors qu’elles n’ont fait que l’effleurer. L’abdomen doit être complètement vidé.

On perçoit ensuite que la sensation liée à la compression des viscères est intense, voire peu confortable. Ainsi, une personne dont le foie est engorgé ne trouvera pas du tout agréable que ce viscère soit décongestionné. Mais cela lui fera énormément de bien et elle en prendra conscience quelques minutes plus tard. Il faut bien comprendre qu’Uddiyana bandha constitue un traitement vigoureux, véritable « remède de cheval ». Aussi faut- il se réjouir des vives perceptions que l’on ressent : elles nous prouvent que le remède agit !

Ensuite, l’exercice donne rapidement très chaud. Il suffit de l’accomplir trois ou quatre fois pour percevoir un important dégagement de chaleur, comme si la température ambiante augmentait de plusieurs degrés. Surtout, ne pas s’arrêter quand une légère transpiration apparait sur le front : on retire simplement un vêtement, et on poursuit le traitement avec enthousiasme!

On perçoit encore que les muscles situés de part et d’autre du cou se trouvent contractés. On peut alors toucher cette région pour le vérifier.

Enfin, des signes manifestes de détente apparaissent, tels que des bâillements à répétition.

4.       COMPRENDRE CE QUI SE PASSE


Comprendre la mécanique d’Uddiyana bandha peut nous aider à lever les freins psychologiques qui empêchent sa mise en œuvre.

Comme indiqué précédemment, on commence par expirer à fond. Ce vidage complet des poumons dégage ainsi de la place dans le haut du tronc. Cet espace disponible va permettre au diaphragme de se soulever plus complètement qu’il ne le fait d’habitude.

Rappelons, que le diaphragme est un muscle très puissant en forme de dôme : il sépare les poumons des viscères abdominaux.
Le diaphragme est représenté en rose

Le soulèvement du diaphragme aspire les viscères abdominaux vers le haut et les refoule vers l’arrière, contre la colonne vertébrale. Ils se trouvent ainsi comprimés. Comme ces viscères ne présentent pas de caractère solide, mais constituent des tissus spongieux, ils libèrent les liquides qu’ils contiennent. Uddiyanabandha fonctionne ainsi comme une essoreuse très puissante. Le foie se trouve décongestionné, la vésicule biliaire vidée, le pancréas stimulé, tandis que l’estomac et les intestins sont puissamment massés. Dans le même temps, le sang qui les irrigue se trouve chassé et refoulé vers le cœur.

La compréhension de ce mécanisme permet de mieux intégrer les nombreux mérites d’Uddiyana bandha.

5.       LES IMMENSES BIENFAITS


Uddiyana bandha est considéré comme une véritable bénédiction, un don précieux fait à l’humanité par les Rishis, compte tenu de ses multiples bienfaits :

·          Le déploiement de la respiration

Dans notre vie quotidienne nous avons recours à une respiration limitée, courte, haletante, semblable à celle d’un petit chien nerveux (voir notre article sur la respiration correcte). Nos poumons se trouvent ainsi sous utilisés et une faible partie de nos alvéoles pulmonaires se trouve mobilisée, environ un tiers, tandis que le reste végète.

Lors d’Uddiyana bandha, la rétention de souffle accomplie poumons vides est suivie de trois ou quatre inspirations très profondes : il faut, en effet, se recharger en oxygène. Ces inspirations puissantes mobilisent alors pleinement les alvéoles pulmonaires, notamment celles situées dans le milieu et le bas des poumons et particulièrement sous utilisées. Ces alvéoles se déploient alors vigoureusement et s’ouvrent avec force, comme un parachute. La sensation perçue est intense et vivifiante, et les personnes qui n’ont pas l’habitude de respirer correctement se sentiront un peu secouées. Qu’elles se réjouissent, elles ont alors l’occasion de percevoir à quel point elles ont besoin de prendre soin d’elle-même et de pratiquer le Yoga.

·          la régulation du système digestif

La période bénie où l’être humain courait après son gibier, ou bien encore labourait joyeusement la terre est révolue !  Et les maux d’une vie sédentaire nous affligent maintenant ! Assis au bureau, derrière un écran d’ordinateur, le dos vouté, l’abdomen comprimé, le souffle court, tassés: cette mauvaise hygiène de vie perturbe la délicate industrie qui, dans notre abdomen, transforme aliments en nutriments.

Heureusement, Uddiyana bandha est là et stimule les différentes phases du travail digestif!

Tout d'abord, cette technique favorise la décomposition des aliments et l' assimilation des nutriments. D'un point du vue énergétique, Uddiyanabandha attise le feu digestif dans la région du nombril , siège de manipura chakra. Sur le plan mécanique, le brassage très puissant occasionné par cette technique permet de décongestionner le foie et de masser la vésicule biliaire et le pancréas. Ceci régule alors la sécrétion des enzymes qui agissent sur la décomposition des graisses dans l'intestin grêle. Soulignons particulièrement le rôle essentiel joué par Uddiyana bandha dans la prévention des cancers de la région abdominale.

Par ailleurs, l'évacuation des déchets de l'organisme se trouve grandement stimulée par cette technique. Les méfaits sur l'organisme d’une constipation chronique sont bien connus : une mauvaise élimination conduit à un vieillissement prématuré de l’organisme et pourrait même aboutir à un empoisonnement. Grâce à Uddiyana bandha, le fonctionnement de l'intestin grêle et du gros intestin se trouve stimulé : aucune constipation, ni aucun ballonnement ne résiste à son travail en profondeur.

     ·         Limiter les effets indésirables du stress

Uddiyana bandha est une pratique efficace pour évacuer le stress de notre vie trépidante et agitée. Cette pratique assure une régulation du système nerveux végétatif, ce réseau qui contrôle le bon fonctionnement de nos viscères, à la différence du système nerveux autonome qui nous permet d’être en relation avec le monde extérieur.

Uddiyana bandharétablit l’équilibre entre le système sympathique, qui se trouve sollicité en cas de stress, et le système parasympathique qui assure le retour à la normale. Ainsi , après une journée stressante, la mise en œuvre de cette technique permettra un apaisement de l'esprit et favorisera un sommeil vraiment réparateur. Accompli le matin, avant le petit déjeuner, Uddiyanabandha permettra de bien démarrer la journée et d’endiguer plus facilement la montée du stress.

Les effets apaisants d'Uddiyana bandha sont très rapidement perceptibles. Souvent les bâillements commencent à se déclencher alors même qu'on n'a pas terminé la série d'exercices. Cet effet apaisant résulte d'une action puissante au niveau du plexus solaire. Situé sous la pointe du sternum, ce réseau nerveux relie plusieurs ganglions et vient irriguer de nombreux viscères.  

·         la régulation du taux de glycémie dans le sang

La compression du pancréas stimule son fonctionnement et favorise la production d’insuline, déficitaire en cas de diabète.

·         la circulation sanguine se trouve favorisée

Le soulèvement du diaphragme et son effet d’aspiration vers le haut favorise le retour du sang vers le cœur. Tous les viscères de la cavité abdominale reçoivent ainsi un afflux de sang oxygéné, contribuant ainsi fortement à leur régénération.
Les bienfaits de l'amélioration de la circulation sanguine sont particulièrement notables à l'extrémité du tube digestif : Uddiyanabandha prévient ainsi l'apparition d'hémorroïdes et concourt efficacement à leur réduction.

·         effet esthétique

Uddiyanabandha participe à l’élimination de la couche de graisse qui se dépose sur l’abdomen. Il permet ainsi de retrouver un ventre plus plat.
    ·         regain de vitalité 

Compte tenu des multiples bienfaits qui viennent d'être décrits, Uddiyanabandha assure une amélioration générale de l'état de santé, un rajeunissement général de l’organisme.
Par delà ces bienfaits physiologiques, Uddiyanabandha agit très favorablement sur l'esprit, redonnant énergie, enthousiasme et joie de vivre. C’est en ce sens qu’il faut comprendre les termes du Hatha Yoga Pradipika : « quiconque le pratique continuellement s’il est vieux redevient jeune » (HYP, III,58)
 Vous convaincre des grands mérites d’Uddiyana bandha vous aidera à vous entrainer et à en faire une de vos pratiques hebdomadaires, voire quotidiennes.

6.       LES ERREURS FREQUENTES


Voici les erreurs les plus couramment commises. Certaines ne font que diminuer, voire annihiler les bienfaits de la pratique. D'autres, plus sournoises, pourraient nuire véritablement.
     ·   l'attitude initiale
La première erreur qui doit être évitée a trait à la position de départ. Les pieds doivent être suffisamment écartés , mais pas trop, pour se sentir fermement ancré dans le sol. Les coudes ne doivent pas être fléchis, sans quoi les bras ne peuvent jouer leur rôle de soutènement.
Enfin, le buste ne doit pas demeurer parallèle au sol. Si, lors de l'expiration, on incline le tronc durant un instant, pour mieux chasser l'air des poumons, il faut ensuite immédiatement se redresser : durant la rétention du souffle, la tête doit être positionnée beaucoup plus haut que le bassin.
    · le vidage partiel des poumons
 Certaines personnes ne vident pas complètement les poumons, ou bien le font tellement lentement que l’air extérieur rentre à nouveau. Ceci compromet la pratique : le dôme du diaphragme ne peut alors se soulever pleinement et les viscères ne pourront être aspirés et dégorgés.
D’autres personnes ne tirent pas suffisamment le diaphragme vers le haut, ce qui demande, il est vrai, un effort musculaire intense et occasionne un peu de fatigue. Mais la réussite est à ce prix !
             · rentrer légèrement l'abdomen
    L’abdomen ne doit pas simplement rentrer un petit peu, comme lorsqu’on pratique Kapalabhati : il doit disparaitre complètement et le nombril doit quasiment être plaqué sur la colonne vertébrale.
      ·prolonger excessivement la rétention de souffle
      Certaines personnes forcent la rétention du souffle, la faisant durer plus que de raison. Or, la pratique du Pranayama ne doit pas être détournée de sa finalité essentielle : être en excellente santé afin d'avoir une vie heureuse et de mieux aider tous les êtres. Toute autre motivation, telle que développer sa capacité respiratoire pour mieux faire de l'apnée sous-marine (cf. le film, Le Grand Bleu), constitue un dévoiement de la pratique .
              · inspirer, le ventre creusé
        Certaines personnes, pressées d’inspirer suite à une longue rétention de souffle, oublient de revenir le ventre plat : la dépression créée à l’intérieur des poumons suscite un appel d’air brutal, ce qui provoque un bruit bizarre dans la gorge, semblable au grommellement du sanglier, ainsi qu’ une sensation nettement désagréable dans les poumons. Commise de façon répétée cette erreur pourrait endommager les alvéoles pulmonaires. Heureusement, en raison de son caractère gênant, on s'abstient généralement de la reproduire !
             · oublier de verrouiller la base du cou
      L'erreur la plus préjudiciable consisterait à omettre d'abaisser le menton lorsque la rétention du souffle dépasse dix secondes. Il faut donc être bien concentré pour mettre en ouvre cette technique
       

      7. QUAND ET COMBIEN DE FOIS PRATIQUER



      De façon très pragmatique, le bon moment, c’est le vôtre, celui qui vous convient ! Il ne sert à rien de mettre sur pied une organisation parfaite, mais trop contraignante et que vous ne pourrez pas respecter.
      Traditionnellement, le moment retenu est le matin, avant le petit déjeuner. Maintenant, tout le monde ne vit ni dans un monastère, ni dans une grotte ! Donc, votre pratique trouvera sa place, naturellement, dans votre emploi du temps quand vous le déciderez.
      Maintenant, si vous espérez que vos enfants, votre employeur, votre conjoint, vos parents, le monde entier  enfin, vous laisse du temps pour pratiquer, cela risque de ne pas être pour cette vie-ci. Le temps, il vous faudra donc le prendre et le faire respecter!  
      Si vous souhaitez plus particulièrement lutter contre la paresse intestinale, quelques pratiques d’Uddiyanabandha vous aideront au réveil. Maintenant, si vous pratiquez le soir, comme il s’agit d’une pratique puissante, vous vous rendrez aux toilettes en courant dès le lendemain matin : « Cela » aura travaillé pendant la nuit !
      Une personne débutante pourra effectuer avec profit une série de cinq exercices de Pranayama, puis prendra le temps de se détendre un peu.
      Si des problèmes de santé ont commencé à se manifester, une pratique quotidienne de quinze exercices sera salutaire. 
       

      8. CONTRE INDICATIONS

      Les contre indications sont en nombre limité.

      Certaines font simplement appel au bon sens. Ainsi, on s’abstiendra de pratiquer Uddiyana bandha si l’on est une femme enceinte, ou si l’on a subi récemment une intervention chirurgicale de l’abdomen, ou encore si on a pris un repas moins de deux heures avant la pratique, ou en cas d'ulcère à l’estomac.


      Hormis ces cas évidents, on soulignera qu'en cas de problème cardiaque, toute pratique intense d’Uddiyanabandha est proscrite.
       

      CONCLUSION

      Uddiyanabandha constitue un remède souverain à nombre des maux de notre vie moderne. De plus, c'est une pratique extrêmement simple.
      Elle n'est malheureusement que rarement accomplie. Peut être est-ce l'effet de préjugés sociaux : certains trouvant l’exercice  trop bruyant, incongru,  peu gracieux. Il est vrai que le Hatha Yoga Pradipika ne prétend pas constituer un manuel de préciosité et que le plein état de santé est à ce prix.
      Bertrand, pratiquant régulier de notre cours depuis plusieurs années me disait à la fin d'une séance au cours de laquelle nous avions pratiqué assidument Uddiyanabandha  :"Je n'aime pas ces exercices, je ne les trouve pas agréables du tout. Néanmoins, ils me font énormément de bien et dès le soir je me sens mieux. Je suis donc finalement très content !"
      C'est avec un tel esprit qu'il convient de pratiquer.
      Christian Ledain
       
      Bibliographie:

      "Hatha Yoga Pradipika", ed. Fayard, 1997
      "J'apprends le Yoga", andré van Lysebeth, Flammarion,1980
      "Kundalini Tantra", Swami Satyananda Saraswati, Swam editions,1995

      « Le souffle, parole de vie », Shri Mahesh, editions du Rocher,1998
      “Practice of Yoga”, Swami Sivananda, Divine life society, P.O. Shivanandanagar -249 192 Distt. Tehri-Garwhal , U.P., Himalayas,India, 1994

      Sanskrit Dictionary for Spoken Sanskrit, spokensanskrit.de/
       





       

      Pavana muktasana et système nerveux entérique

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      Libération d'un neurotransmetteur entre deux neurones

       Pavana muktasana  est une posture fondamentale du Hatha Yoga que nous avons présentée dans un article précédent. Cette asana est particulièrement réputée pour ses bienfaits sur notre humeur et sur le fonctionnement de notre ventre.

      Les découvertes scientifiques récentes donnent maintenant une explication à cette double action bénéfique.

      Il n’est, certes, pas indispensable de maitriser des connaissances scientifiques approfondies en matière médicale pour pratiquer correctement le Hatha Yoga. Néanmoins, posséder certaines notions de base à propos du fonctionnement de notre corps nous permet de ne pas suivre les propos fantaisistes d’un « maitre » illuminé. Par ailleurs, ces connaissances nous aident à mieux prendre soin de notre corps et à mettre en œuvre les postures de façon plus juste.

         1.    Une conception scientifique révolue 

      Jusqu’au siècle dernier la science occidentale établissait une césure bien nette entre notre tête et notre ventre. Le cerveau était perçu comme le siège des émotions, des sentiments et de la pensée. Au ventre, était délaissée l’ingénierie : la digestion et l’élimination des déchets de l’organisme.  Les deux entités étaient bien identifiées, mais conçues comme séparées l’une de l’autre.

      Pourtant, les métaphores de notre langage populaire exprimaient bien ce que tout un chacun ressent spontanément, à savoir que ce cloisonnement n’est pas si étanche qu’il y parait. Ne dit-on pas qu’il nous arrive de prendre des « décisions viscérales », comme si on pensait aussi avec notre ventre ? Ne se sent-on pas parfois « l’estomac noué » par le trac, comme si des émotions fortes se répercutaient  dans notre abdomen ? Sans parler, bien sûr, des fois où nous avons «  la peur au ventre » ? Nous avons tous fait ces expériences qui montrent qu’abdomen et cerveau ne sont pas étrangers l’un à l’autre, mais interfèrent l’un avec l’autre.

          2.    La découverte du système nerveux entérique

      La science contemporaine a découvert qu’à l’intérieur de notre abdomen résident  200 millions de neurones. Ces cellules nerveuses  tapissent la paroi de notre intestin. Ce volume n’est pas quantité négligeable puisqu’ il représente la taille du cerveau d’un de nos animaux de compagnie, tel un chien, ou un chat.

      Pour désigner ce réseau de neurones, on parle de « système nerveux entérique », afin de le différencier de notre système nerveux central composé de l’encéphale et de la moelle épinière. En raison du rôle essentiel que joue cette structure, le langage populaire le dénomme souvent « deuxième cerveau ». Son étude fait l’objet d’une nouvelle discipline médicale, en pleine expansion, la neurogastroentérologie.

      L’échange d’informations entre notre ventre et notre tête se fait par l’intermédiaire du nerf vague qui les relie l’un à l’autre et par le biais des neuromédiateurs.

      Les neuromédiateurs sont des substances chimiques qui permettent aux cellules nerveuses, appelées neurones, de communiquer entre elles. Il existe de très nombreux neuromédiateurs, parmi lesquels la sérotonine.

      Cette sérotonine est présente dans la muqueuse intestinale, dans notre système nerveux central (cerveau et moelle épinière) et dans notre sang (les plaquettes sanguines). Ce qui est tout à fait remarquable c’est que notre intestin produit 95 % de cette sérotonine. On peut ainsi aisément comprendre qu’un dysfonctionnement de notre ventre peut affecter la production de cette substance et donc avoir des répercussions négatives sur notre cerveau.

      Les scientifiques ont découvert que cette substance joue deux rôles fondamentaux : elle agit sur nos intestins, ainsi que sur nos émotions, nos états d’âme. La sérotonine intervient ainsi dans le transit intestinal : quand la sérotonine baisse, le transit dans l'intestin grêle et le  colon devient plus lent. Inversement, quand la sérotonine augmente, le transit intestinal  s’accélère. 

      En parallèle, la sérotonine agit sur notre caractère. Ainsi, un faible taux de sérotonine s’accompagne d’une augmentation de l'agressivité et de l’anxiété. Ce qui est très intéressant, c’est que cette relation s’établit dans les deux sens : non seulement le taux de sérotonine influence l'humeur, mais réciproquement, des pensées positives ou négatives influencent à leur tour le taux de sérotonine.

      Ces découvertes scientifiques récentes sont riches d’enseignement.

      Elles nous apportent la preuve – s’il en était besoin -  que notre corps et notre esprit ne sont pas séparés. Des relations constantes existent. De plus, on comprend que la maîtrise du corps peut conduire à un meilleur fonctionnement de l’esprit. Inversement, la maîtrise de l’esprit permet un meilleur fonctionnement du corps.

      Bien sûr, cette interrelation était connue des pratiquants du Yoga depuis très longtemps. Mais, ces découvertes peuvent être très utiles à des esprits épris de rationalité et les inciter à se tourner avec enthousiasme vers la pratique du Yoga.

      3. Comment obtenir la plénitude des bienfaits de Pavana muktasana

      Pavana muktasana est renommée pour ses excellents effets sur le système digestif et sur nos émotions.

      Ainsi, comme chacun de nous peut l’expérimenter, Pavana muktasana facilite l’assimilation des nutriments et favorise le péristaltisme.

      Pavana muktasana procure aussi beaucoup de joie, ainsi qu’un solide encrage dans le monde réel. La posture est particulièrement recommandée pour lutter contre les effets du stress et les troubles de l’humeur : irritabilité, anxiété, état dépressif.

      Pour obtenir de tels bienfaits de cette asana, il convient toutefois de respecter certains principes fondamentaux qui sont parfois malmenés par les pratiquants :

      ·   La digestion doit être terminée, et la vessie et l’intestin doivent être vidés préalablement. Bien sûr, une telle recommandation n’est pas spécifique à cette posture.

      ·   la respiration abdominale doit être déployée pleinement, ce qui induit un massage profond et puissant de l’abdomen.

      ·   l’attention doit être gardée sur la région du ventre durant la phase statique de la posture

      ·   la posture doit être conservée suffisamment longtemps. Chacun agira avec ses capacités physiques et mentales du moment. On peut cependant recommander la mise en œuvre préalable des deux demi postures préparatoires (Ardha Pavana muktasana). 

      Ardha Pavana Muktasana

       

        Par ailleurs, la posture complète devrait être conservée suffisamment longtemps pour que l’on sente le brassage puissant de tout le contenu de la cavité abdominale. Ce n’est d’ailleurs pas une hérésie de mettre en œuvre cette posture une seconde fois au cours d’une séance d’asanas.

      Pavana Muktasana

       

      CONCLUSION

      Les Yogis authentiques n’ont pas besoin de la science contemporaine pour se convaincre des bienfaits de leur discipline puisqu’ils les éprouvent directement et qu’ils ont une connaissance intuitive des phénomènes.

      Pour nous, dont les capacités sont plus limitées, les découvertes scientifiques sont très utiles. Elles nous permettent de nous tenir à l’écart d’enseignants illuminés, au discours fumeux et dépourvu de rationalité. Elles nous aident aussi à renforcer notre détermination à pratiquer le Yoga afin de nous libérer de nos difficultés physiques et mentales.

      Gageons que la neurogastroentérologie viendra, après beaucoup d’autres disciplines médicales, apporter des preuves supplémentaires des bienfaits d’une pratique authentique du Yoga !

      Christian Ledain


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