Certificat médical de moins de trois mois obligatoire
Adhésion à la fédération française de Hatha Yoga (32 euros)
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Les trois principaux canaux |
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Le desserrement des chakras |
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Les deux canaux latéraux et les sept principaux chakras Kangra, Himachal Pradesh, gouache peinte vers 1820 |
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Représentation simplifiée des trois canaux principaux et de leur jonction |
Le Yoga est une discipline qui a émergé en Inde durant l’Antiquité. S’il est juste de croire que des Rishis, des sages, ont eu une perception directe du Yoga, et ont ensuite enseigné à partir de leur connaissance, il est tout autant certain que cette discipline s’est élaborée en relation étroite avec les conceptions scientifiques qui se développaient alors sur le sous-continent indien: astronomie, mathématique, psychologie, médecine (cf. notre article Les bases rationnelles du Yoga) .
La médecine traditionnelle indienne, l’Ayurvéda, repose sur un principe fondamental qui concerne tous les phénomènes physiques observables : tout ce qui est matériel résulte de la combinaison de cinq grands éléments : terre, eau, feu, air, espace. Une telle loi régit non seulement le fonctionnement du corps humain (microcosme), mais aussi le fonctionnement de l’univers entier (macrocosme).
Lorsque ces grands éléments se manifestent de façon proportionnée, règne alors l’harmonie. Un tel équilibre constitue alors l’expression de l’ordre cosmique (rita, en sanskrit), notion cardinale de la pensée indienne traditionnelle. Dès lors, dans tous ses domaines d’activité, l’être humain doit chercher à protéger cet ordre quand il se manifeste, ou à le rétablir s’il est rompu. La recherche constante de cette harmonie donne ainsi une orientation à l’ensemble des activités humaines : philosophie, art, science, mais aussi au comportement individuel de chacun.
En médecine, un tel ordre se traduit par un excellent état de santéphysique et une grande tranquillitéd’esprit. A l’extérieur de soi, cet équilibre se manifeste par une grande harmonie qui nous procure un sentiment esthétique intense. Ainsi, tout être humain ressent spontanément la beauté d’un paysage qui combine de façon proportionnée les grands éléments. Allongé sur une plage couverte de sable fin (élément terre), à côté d’une mer calme (élément eau), placé sous les rayons d’un soleil resplendissant (élément feu), tandis qu’une brise légère (élément air) passe, tout être humain ressent instantanément une sensation d’ouverture, d’expansion, de détente car cela correspond à la nature des choses.
Lorsque cet équilibre entre les différents éléments se trouve rompu, soit par excès, soit par insuffisance, alors s’exprime le désordre. Dans la nature, cette rupture se traduit pas des catastrophes telles qu’ouragans (excès d’air), glissements de terrain ou tremblements de terre (déséquilibre de l’élément terre), sécheresse (carence en eau), incendies ravageurs (excès de feu). Face à de tels événements, immédiatement, le malaise et l’effroi nous saisissent.
Dans notre corps, un déséquilibre persistant des grands éléments fera inéluctablement apparaitre un problème de santé.
Par définition, la discipline du Yoga, dont le nom sanskrit signifie « union », va permettre de préserver ou de rétablir l’harmonie, et donc un excellent état de santé.
Que nous nous portions donc comme un charme, ou que nous soyons malade, nous avons grand intérêt à pratiquer dès à présent le Yoga avec enthousiasme.
Avant d’exposer une méditation particulière sur les quatre grands éléments, il importe de donner plus de précisions sur l’origine des troubles de santé.
Pour les Yogis, un excellent état de santé va découler de la conjonction de deux types de phénomènes : des causes lointaines et des causes proches.
Les causes distantes sont constituées par les actions antérieures que nous avons accomplies. Selon la théorie du karma, chacun de nos actes laisse nécessairement une trace, une empreinte dans notre esprit. Après un temps de latence plus ou moins long, le résultat de cet acte arrive à maturité et nous fait alors expérimenter les conséquences de notre action. Certains actes, dits positifs, constituent ainsi des causes de bonheur ultérieur, tandis que d’autres, qualifiés de négatifs, généreront inéluctablement de la souffrance. Ainsi, avoir nui antérieurement à la santé d’autres êtres nous conduira à faire l’expérience d’une santé précaire. Voilà pourquoi les Yogis s’efforcent de respecter une excellente éthique, de développer l’amour, l’altruisme, la véracité et d’autres vertus excellentes exposées dans les deux premières phases du Yoga (Yama et Niyama).
A ces causes lointaines, s’ajoutent des causes proches, lesquelles sont de deux sortes : l’équilibre des souffles subtils et l’harmonie des grands éléments dans le corps. Ainsi un excellent état de santé découlera de l’adoption d’attitudes corporelles remarquables (appelées asanas, postures), accompagnées d’une régulation des souffles énergétiques (dont la maitrise est appelée Pranayama), associée à une bonne concentration (Dharana, en sanskrit).
En parallèle, l’adepte du Yoga veillera à préserver dans son corps l’équilibre des grands éléments.
Pour bien comprendre l’importance de la méditation qui va suivre et les raisons de son efficacité, il est maintenant nécessaire de bien connaitre le rôle joué par chacun de ces éléments et d’en préciser les caractéristiques distinctives.
Les grands éléments sont au nombre de cinq : terre, eau, feu, air et espace. Cependant, dans la mesure où l’espace a pour fonction de permettre la manifestation des autres éléments, la méditation que nous effectuerons portera uniquement sur ces derniers.
Dans le monde physique, l’élément terre est ce qui assure la structure. Au sein de notre corps, cet élément se manifeste donc de façon prépondérante dans les os et les muscles. La couleur qui lui est associée est le jaune.
Il est possible que cet élément terre soit déficient. Dans ce cas, la personne dispose d’une complexion physique fragile. Son corps apparait frêle, diaphane, ne manifeste pas une réelle présence.
De son côté, l’élément eau assure la cohésion, il permet à des éléments disparates de constituer un ensemble cohérent. Pour mieux comprendre cette fonction fondamentale il suffit de se remémorer une expérience que nous avons tous faite : sur une plage, quand nous prenons du sable bien sec, il nous glisse entre les doigts et ces particules ne peuvent finalement former qu’un tas informe. Par contre, si nous versons de l’eau sur ce sable, ces grains tiennent alors ensemble et nous pouvons construire de beaux châteaux aux formes très variées.
L’élément eau est particulièrement présent dans les liquides qui circulent dans notre corps, tels que le sang, la lymphe, l’urine. La couleur correspondante est le vert.
Il est possible que cet élément soit présent de manière excessive. Il en est ainsi, par exemple, en cas de surcharge pondérale, d’excès de graisse, que la médecine ayurvédique associe à un surplus d’élément eau. Mais inversement, une personne qui présente un corps maigre, sec, anguleux, dépourvu de la réserve énergétique que constitue la graisse, ne manifestera pas non plus l’harmonie.
L’élément feu a pour mission d’assurer le murissement. Ainsi, une prune encore verte, située sur la branche d’un arbre, va murir sous l’effet des rayons du soleil et donnera un fruit savoureux.
Cette fonction se décline de deux façons dans le corps humain. Tout d’abord, le feu assure une bonne température corporelle, bien répartie. Ainsi, un déficit de l’élément feu conduira une personne à ressentir très facilement le froid, et donc à empiler vêtements et couvertures. Ou bien, cette personne se plaindra d’une fraicheur persistante aux extrémités de son corps, orteils et doigts des mains. A l’inverse, un excès de feu favorisera l’apparition de fièvres. Ou bien encore, lors de la ménopause, des bouffées de chaleur gêneront temporairement les femmes. Heureusement, de tels déséquilibres pourront être atténués considérablement par la méditation sur les grands éléments.
Une autre tâche assurée par le feu dans le corps humain est la digestion des aliments. Si ce feu digestif manque de puissance, la personne aura alors du mal à assimiler les nutriments. Nous connaissons tous dans notre entourage des personnes qui ont une capacité digestive étonnante, au point qu’elles semblent prêtes à digérer des pierres. Trois heures après un repas copieux, elles sont disposées à repasser à table, alors que d’autres personnes, à l’estomac plus fragile, devront prendre de petites quantités de nourriture, veiller à sélectionner rigoureusement leurs aliments, et ressentiront une nette fatigue après le repas au point de devoir faire la sieste. Notre type de personnalité, notre humeur dominante au sens de la médecine traditionnelle indienne ne nous rendent pas égaux à table! Heureusement, là encore, l’exercice que nous allons présenter pourra corriger de tels déséquilibres.
Dans notre corps, cet élément désigne non seulement le souffle dit grossier qui assure la respiration - l’alternance de l’inspiration et de l’expiration - , mais aussi les souffles dits subtils, c’est-à-dire les différents courants énergétiques qui parcourent notre corps et que maitrisent les Yogis.
De façon générale, l’élément air régit le mouvement. Ces souffles grossiers et subtils prennent donc en charge non seulement le déplacement de notre corps, mais aussi la circulation des fluides, et encore la vivacité de notre esprit.
Plusieurs dysfonctionnements de l’élément air peuvent se manifester. Le premier, auquel on pense immédiatement, a trait aux problèmes respiratoires, dont l’asthme.
Par ailleurs, une difficulté à se mouvoir, à mobiliser ses membres, ou à marcher, traduira une carence de l’élément air, notamment celle du « souffle omniprésent » (SamanaVayu). Inversement, l’agitation intempestive du corps d’une personne, dont on dit « qu’elle ne tient pas en place », ou qu’elle est hyperactive, correspondra à un excès de l’élément air.
Les mouvements dans le corps, les battements cardiaques, mais aussi la circulation des fluides (sang, lymphe, urine) relèvent de l’élément air. Un transit intestinal poussif pourra ainsi résulter d’une faiblesse du « souffle qui va vers le bas » (ApanaVayu).
L’agilité intellectuelle, la créativité, la capacité à élaborer des raisonnements logiques, tout ce mouvement de l’esprit est aussi en relation avec l’élément air. Ainsi une grande instabilité mentale, la difficulté à se concentrer, à demeurer l’esprit placé sur un support, l’anxiété, le stress, traduiront une mobilité excessive de l’élément air, notamment du « souffle ascendant » (Pranavayu). Inversement, une pesanteur de l’esprit, une difficulté à concevoir des raisonnements, révèleront une carence de l’élément air.
Comme on peut maintenant aisément le comprendre, de multiples raisons nous incitent à mettre en œuvre la méditation sur les grands éléments.
Comme toute pratique méditative correcte, il importe tout d’abord de placer le corps de façon appropriée et de générer une excellente motivation : s’aider soi-même et aider les autres êtres.
Le principe de base sur lequel repose cette pratique est simple : il s’agit de créer dans l’esprit une image mentale harmonieuse et stable, dans laquelle les grands éléments sont en équilibre. Cette image mentale, associée à une confiance totale dans l’efficacité du Yoga et à une émotion puissante d’émerveillement, va produire de grands effets bénéfiques dans le corps, puisque celui-ci et l’esprit, en nature différents, sont très fortement reliés l’un à l’autre.
Votre visualisation doit ainsi être non seulement correcte, c’est-à-dire correspondre aux couleurs exactes des éléments, mais elle doit aussi vous procurer une émotion esthétique puissante. Cette pratique exige donc un investissement émotionnel intense.
Plusieurs types de composition mentales pourraient ainsi être élaborées, certaines prenant pour base une plage, d’autres un paysage montagnard, une plaine, ou encore une cascade…Mais il importe de ne pas se perdre : le but est de méditer, non de chercher à créer une oeuvre originale dont on pourrait s’enorgueillir. Que l’esprit se mette simplement en résonnance avec ce paysage, et le laisse infuser enlui ! Alors, l’harmonie du paysage imprégnant l’esprit, celui-ci pourra à son tour influer favorablement sur le corps, qui pourra ainsi manifester l’équilibre des grands éléments qui le compose.
Visualisez donc un beau paysage au centre duquel figure un lac de couleur verte, émeraude. Tout autour de lui s’étend une vaste surface de terre jaune, ocre. Dans un coin de ce paysage, un feu de bois flambe ; nullement un incendie, ce qui évoquerait la puissance dévastatrice de cet élément, mais un feu utile, bénéfique, servant à cuire la nourriture, ou à se réchauffer. Sur ce très beau paysage flotte un léger brouillard de couleur blanche, pure, comme si le soleil n’avait pas encore dissipé cette vapeur. Ressentez le bonheur de contempler ce paysage, si réel, si vivantà vos yeux. Cultivez cette émotion.
Maintenant, placez votre attention sur l’élément terre. A l’inspiration, puisez l’essence de l’élément terre, la très belle couleur jaune, comme si l’extrémité de vos narines était dotée de deux pailles. Vous voyez, vous sentez cette très belle couleur jaune vous remplir intérieurement. A l’expiration, vous exhalez un air grisâtre, une fumée, en pensant que vous évacuez toutes les maladies et causes de maladies. Vous le faites trois fois. Puis vous ressentez la joie d’avoir rétabli en vous l’harmonie de l’élément terre.
Vous passez ensuite à l’élément eau et, comme précédemment, vous puisez l’essence de cet élément, la très belle couleur verte. Vous évacuez toujours à l’expiration la fumée noirâtre en pensant que vous chassez maladies et causes de maladies. Vous l’accomplissez trois fois tranquillement.
Ensuite , et de la même façon, puisez l’essence de l’élément feu, la très belle couleur rouge…
Enfin, comme précédemment, rétablissez en vous l’équilibre de l’élément air, la très belle couleur blanche...
Vous vousréjouissez alors d’avoir rétabli l’équilibre des grands éléments dans tout votre corps, sachant que c’est le gage d’une excellente santé. Vous pensez aux bienfaits qui vont advenir pour vous, mais aussi, indirectement, à travers vous, pour les autres êtres que vous allez pouvoir aider plus puissamment, peut-être simplement en étant plus disponibles pour eux.
4. CommentairesCertaines personnes pressées pourraient être tentées de « saucissonner » cette pratique pour ne se focaliser que sur un élément dont elles auraient perçu le déséquilibre dans leur corps. Mais un tel calcul serait mauvais, et ce pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, notre diagnostic pourrait bien être erroné : si nous identifions bien un déséquilibre spécifique, il est possible que nous en omettions un autre. Nous pourrions tout autant manquer de mesure, en exagérant, ou minimisant l’importance du dysfonctionnement constaté. Nous serions ainsi comme le cycliste maladroit qui, pour réparer une crevaison, malmène si bien la chambre à air que d’autres trous se forment et s’élargissent. Notre myopie nous condamnerait à passer interminablement d’un problème à l’autre, sans jamais expérimenter l’harmonie.
De façon plus large, un tel esprit analytique, une telle volonté de découpage, méconnait le mode d’existence des phénomènes : rien n’existe de par soi, de façon isolée ; tout n’existe qu’en relation, en dépendance avec d’autres phénomènes. La discipline du Yoga consiste précisément à retrouver, à rétablir cette unité rompue.
Il est donc très important de bien comprendre le ressort de notre méditation : son efficacité se fonde sur notre capacité à créer quelque chose d’harmonieux avec notre esprit, puis à l’ystabiliser (ce qu’on appelle précisément méditer) au point d’en ressentir une merveilleuseémotion qui se diffusera partout en nous, au point de soigner notre corps.
Les personnes très occupées et très pressées, désireuses d’obtenir de grands résultats pour leur santé, pourront effectuer quotidiennement cette méditation, à raison de trois minutes par jour.
Une autre erreur à éviter consiste à changer, par convenance personnelle, l’architecture de la méditation. Ainsi, l’ordre de succession des différents éléments doit être respecté car il n’a rien d’artificiel. Il correspond à un ordonnancement naturel que l’on retrouve dans d’autres processus, tels que la formation du corps de l’embryon, ou la résorption des éléments au moment de la mort
Les couleurs associées aux éléments n’ont rien non plus d’arbitraire. Si telle personne, par fantaisie, gout de l’originalité, ou simple inconfort, trouve que la couleur verte, associée à l’eau, n’est pas adéquate, et que le bleu devrait lui être substitué, elle se fourvoiera. En effet, le bleu est associé à l’espace. Il convient alors de comprendre que ce désir de changement n’est qu’une manifestation d’une perturbation de notre esprit dont il convient de se défaire.
conclusion
Pour terminer, rappelons l’esprit général de cette pratique : cette méditation vise à amener d’abord l’équilibre des grands éléments en esprit, pour que cette harmonie puisse ensuite infuser et se manifester dans le corps.
Il est certain que la réalisation d’une seule méditation ne suffira pas à faire disparaitre un problème de santé installé depuis peut être plusieurs années. Mais il est certain que la pratique régulière de cette méditation, à raison de quelques minutes à chaque fois, contribuera puissamment à préserver un excellent état de santé existant, ou à le recrouvrer s’il se trouve actuellement compromis.
Christian Ledain
Professeur de la Fédération Française de Hatha Yoga
Depuis Octobre 2020, en raison de la fermeture des salles, du fait du coronavirus tous nos cours sont assurés par internet :
. les cours sont dispensés en direct via Zoom aux horaires indiqués ci-dessous,
. des vidéos de Yoga sont réalisées et diffusées via Youtube,
. des relaxations guidées sont diffusées sur Youtube
Type de discipline
Le Yoga est une discipline ancestrale qui assure une excellente santé physique et un grand bien être mental.
Le stress est évacué, le sommeil redevient de meilleure qualité, l'humeur est plus égale, les défenses immunitaires sont renforcées, les muscles se fortifient (adieu le mal de dos !).
Grâce au calme et à l'attitude positive qu'elles développent, ces disciplines permettent de faire face aux difficultés quotidiennes. Dans une société où il nous est demandé d’être au meilleur de notre performance, le Yoga permet de se ressourcer, de rester en harmonie avec soi, tout en étant pleinement efficace au quotidien. C’est donc un complément nécessaire à une vie active.
Les exercices sont extrêmement riches et variés : postures (debout, assis, couché), pratiques respiratoires, développement de la concentration, initiation à la méditation, relaxation.
A des horaires variés, dans différents lieux de Clichy, venez découvrir un art de vivre équilibrant et épanouissant.
Pour vous faire une idée de notre discipline, ou pour vous permettre de pratiquer par vous-même, vous pouvez consulter notre blog qui comprend de nombreux articles :http://christianledain.blogspot.com/2009/04/prendre-la-posture-sur-la-tete-la.html
Précisions générales
· . Un cours d’essai gratuit
· . Cours destinés uniquement aux adultes
· . L'inscription donne droit à un cours par semaine, au lieu et à l’horaire que vous choisissez (changement possible en cours d'année, dans la limite des places disponibles).
· . Installations sportives récentes et équipées (chauffage, vestiaires, toilettes, douches).
· . Les cours se déroulent de septembre à fin juin ( certains cours sont assurés en juillet). Cours pendant les congés de La Toussaint, d'Hiver et de Pâques.
· Adoptez une tenue confortable permettant d’effectuer les mouvements. Pensez à vous couvrir suffisamment. Une serviette, ou un châle, pourra vous être utile pour vous envelopper lors de la relaxation finale.
Horaires des cours
- Lundi
17h30 à 18h45 : Salle Southwark au Marché du centre (face à la mairie).
19h00 à 20h15 : Gymnase Geffroy, angle rue F. Buisson et rue Geulin
- Mardi
18h00 à 19h15 : Espace Henry Miller, 3 rue du docteur Calmette
19h30 à 20h45 : Dojo du Gymnase Nelson Mandela, 7 rue des Droits de l’homme.
- Mercredi
17h30 à 18h45 - Gymnase Geffroy
19h00 à 20h15 - Gymnase Geffroy
- Jeudi
18h00 à 19h15 – Espace H.Miller
19h30 à 20h45 - Espace H. Miller
Cotisation :
Possibilité de choisir une inscription au trimestre (99 euros) ou pour la saison complète (295 euros).
Renseignements et feuille d’inscription
Tèl: 01 30 61 41 82
adresse : association.adyr@wanadoo.fr
Nos organes des sens sont des portes ouvertes sur le monde extérieur et nous permettent de connaitre notre environnement. Nous recevons ainsi par leur intermédiaire toutes sortes d’informations, dont certaines nous sont indispensables pour prendre les bonnes décisions et agir de façon adaptée dans notre vie quotidienne. Ainsi, nos yeux perçoivent la voiture qui se dirige vers nous à vive allure au moment où nous allons traverser. Et si nous sommes alors distraits, ou absorbés par notre communication téléphonique, le klaxon du véhicule nous informera du danger !
Notre esprit se trouve constamment attiré par ces perceptions sensorielles, quasiment aimanté par elles. Ces sollicitations incessantes sont encore accentuées dans notre société « hyper connectée ».
Cependant, cette relation continuelle avec le monde extérieur nous empêche d’être en contact avec nos aspirations personnelles, nos besoins profonds. Déjà, Blaise Pascal écrivait : « Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose qui est de ne pas savoir demeurer au repos dans une chambre ⁱ».
Pour que notre esprit ne s’épuise pas et que nous puissions trouver un équilibre intérieur, il nous est donc parfois indispensable de nous mettre en retrait du monde. Il n’est pas indispensable pour cela de trouver une grotte car ce qui importe ce n’est pas l’isolement du corps, mais celui de l’esprit.
Le mot Pratyahara est un terme sanskrit composé de deux parties. Ahara signifie « nourriture », terme qui désigne non seulement les aliments que nous donnons à notre corps, mais aussi ceux que l’on propose à notre esprit. De son côté, Prati veut dire « loin de ». Avec Pratyahara il s’agit donc d’éloigner notre esprit des sollicitations d’origine externe pour lui permettre de se recentrer, de revenir à soi.
Patanjali donne une définition célèbre dans un aphorisme des Yoga Sutras : « lorsque les sens, à l’image du mental (citta), ne viennent pas en contact avec leurs objets respectifs, c’est pratyahara.² »
Pratyahara constitue une branche essentielle de l’AshtangaYoga, aussi appelé Raja Yoga. Le but de la discipline³ étant de réduire les perturbations mentales (kleshas), huit aspects de la pratique doivent être progressivement maitrisés par l’adepte : Yama et Nyayama définissent les principes éthiques indispensables, Asana montre les attitudes corporelles bénéfiques, Pranayama enseigne la maitrise du souffle et de l’énergie, tandis que Pratyahara expose le retrait des sens. Viennent enfin les trois dernières étapes : Dharana (concentration), Dhyana (méditation analytique) et Samadhi (l’accomplissement).
La pratique suivante n’est pas référencée dans les textes classiques du Yoga. Toutefois, sa simplicité qui la rend accessible à tous en fait une excellente pratique préparatoire.
Placez-vous dans un endroit calme. Levez les mains au-dessus de votre tête et frictionnez les l’une contre l’autre jusqu’à obtenir une sensation de chaleur. Fermez ensuite les yeux et posez vos paumes sur les yeux, sans exercer la moindre pression. Sentez la chaleur qui se communique à vos paupières, vos yeux. Laissez cette douce chaleur se diffuser, agir à l’arrière de vos globes oculaires. Les tensions accumuléesà cet endroit se dissolvent, la fatigue accumulée à cet endroit se dissipe.
Pendant quelques instants, vous renoncez à vous intéresser aux phénomènes extérieurs qui surviennent tout autour de vous. Vous ne prêtez attention ni aux cris des enfants qui jouent, ni au bruit de la ventilation, pas plus qu’aux odeurs, ou au contact de vos fessiers avec votre siège. Vous prenez la douce chaleur qui émane de vos paumes et vous laissez les tensions se libérer à l’arrière de vos globes oculaires.
Votre respiration s’accomplit de façon naturelle, non régulée, sans y prêter particulièrement d’attention. Gardez cette attitude pendant une à trois minutes, si cela est possible.
Yoni Mudra est un exercice traditionnel de yoga. Il consiste à se servir de nos doigts pour fermer les ouvertures sensorielles de la tête. Ceci permet d’orienter l’attention et l’énergie vers l’intérieur.
La méthode est très simple. En position assise, la tête droite, placez les extrémités de vos doigts de la façon suivante :
. les pouces obturent les oreilles,
. les index sont posés sur les paupières closes,
. les majeurs ferment les narines,
. les annulaires sont posés au-dessus de la lèvre supérieure, tandis que les auriculaires sont placés sous la lèvre inférieure pour obturer la bouche.
On ferme ainsi les portes des sens. Les coudes sont placés à la hauteur des épaules, comme dans le dessin ci-dessous :
Les doigts ferment les portes des sens
Prenez une inspiration profonde et retenez le souffle (kumbaka) avec les poumons pleins pendant quelques instants, sans forcer. Écoutez alors le silence intérieur.
Yoni mudra est souvent adopté à la fin des pratiques de Pranayama.
Il est possible d’enrichir la pratique précédente en la complétant avec Bhramari Pranayama. On réalise alors Yoni mudra en produisant, lors de l’expiration, un son semblable au bourdonnement (Bhramari) d’une abeille.
Pour cela, installez-vous comme précédemment. Puis, prenez une inspiration profonde en dégageant les narines. Puis, fermez les en gardant le souffle plein durant 3 secondes environ. Puis, soulevez les majeurs pour expirer par le nez en produisant le son d’un bourdonnement d’abeille. Écoutez ce son d’origine intérieure qui résonne dans votre tête, sentez cette vibration se diffuser dans tout votre crâne. Recommencez et faites-le plusieurs fois d’affilée.
Ces exercices vous permettront pendant quelques instants de déconnecter votre esprit des sollicitations extérieures, de ramener votre conscience vers l’intérieur. Cela apaisera votre système nerveux.
Et si vous trouvez ces pratiques trop contraignantes pour le moment, commencez par fermer votre portable pendant quelques minutes. Rétrospectivement, vous vous rendrez compte que cela a été assurément le premier pas vers la Libération !
Christian Ledain,
Professeur de la Fédération Française de Hatha Yoga
ⁱ Blaise Pascal, Pensées, B139, Divertissement
· ² « Sva-vishayasamprayoge chitta-svarupanukara ivendriyanam pratyahara » (Patanjali, Yoga sutras, II, 54)
· ³ « Yoga citta vritti nirodha » (Patanjali, Yoga sutras, I, 1)
COURS D'ESSAI GRATUIT:écrire à
association.adyr@wanadoo.fr
Type de discipline
Nous dispensons des cours de hatha yoga traditionnel, c’est-à-dire susceptibles de procurer les grands bienfaits d’une pratique authentique : un excellent état de santé physique et mental. Le stress et l’anxiété sont évacués, le sommeil plus réparateur, l'humeur devientplus égale, les défenses immunitaires sont renforcées, les muscles se fortifient (adieu le mal de dos !) , la taille s’affine.
Grâce au calme et à l'attitude positive qu'il développe, le Yoga traditionnel permet de faire face aux difficultés quotidiennes. C’est un complément nécessaire à une vie active.
Nous proposons une pratique riche et complèteà travers des exercices variés : postures (debout, assis, couché), pratiques respiratoires et énergétiques, concentration, initiation à la méditation, relaxation.
Précisions générales
. Un cours d’essai gratuit
. Cours destinés aux adolescents, adultes et séniors
. L'inscription donne droit à un cours par semaine, au lieu et à l’horaire que vous choisissez (changement possible). Les personnes qui souhaitent participer à un deuxième cours hebdomadaire payent une demie cotisation supplémentaire.
. . Les cours ont lieu de septembre à la mi-juillet. Cours assurés pendant les congés de La Toussaint, d'Hiver et de Pâques.
. . Des tapis de sol sont mis à votre disposition
Adoptez une tenue confortable permettant d’effectuer les mouvements. Pensez à vous couvrir suffisamment. Une serviette, ou un châle, pourra vous être utile pour la relaxation finale.
Horaires des cours
- Lundi
17h30 à 18h45 : salle Heidenheim, 6 place du Marché (en face de la mairie)
19h00 à 20h15 : Gymnase Geffroy, angle rue Geulin et rue Ferdinand Buisson
- Mardi
18h00 à 19h15 : Espace Henry Miller, 3 rue du docteur Calmette
19h30 à 20h45 : Dojo du Gymnase Nelson Mandela, 7 rue des Droits de l’homme
- Mercredi
17h30 à 18h45 - Gymnase Geffroy
19h00 à 20h15 - Gymnase Geffroy
- Jeudi
18h00 à 19h15 – Espace Henry Miller
19h30 à 20h45 - Espace Henry Miller
Cotisation :
Possibilité de choisir :
. soit au trimestre :
. sept - oct – nov – dec : 160 €
. janv – fev – mars : 115 €
. avril – mai – juin : 115 €
. ou pour la saison complète : 330 €
Renseignements et feuille d’inscription :
Tèl : 01 30 61 41 82
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Le tronc est incliné, les bras tendus, la tête nettement surélevée par rapport au bassin |
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Sri-Krishnamacharya en Uddiyna bandha. La rétention du souffle est prolongée : le menton se trouve abaissé |
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Le diaphragme est représenté en rose |
Pavana muktasana est une posture fondamentale du Hatha Yoga que nous avons présentée dans un article précédent. Cette asana est particulièrement réputée pour ses bienfaits sur notre humeur et sur le fonctionnement de notre ventre.
Les découvertes scientifiques récentes
donnent maintenant une explication à cette double action bénéfique.
Il n’est, certes, pas indispensable de
maitriser des connaissances scientifiques approfondies en matière médicale pour
pratiquer correctement le Hatha Yoga. Néanmoins, posséder certaines notions de
base à propos du fonctionnement de notre corps nous permet de ne pas suivre les
propos fantaisistes d’un « maitre » illuminé. Par ailleurs, ces
connaissances nous aident à mieux prendre soin de notre corps et à mettre en
œuvre les postures de façon plus juste.
1.
Une conception scientifique révolue
Jusqu’au siècle dernier la science
occidentale établissait une césure bien nette entre notre tête et notre ventre.
Le cerveau était perçu comme le siège des émotions, des sentiments et de la
pensée. Au ventre, était délaissée l’ingénierie : la digestion et
l’élimination des déchets de l’organisme. Les deux entités étaient
bien identifiées, mais conçues comme séparées l’une de l’autre.
Pourtant, les métaphores de notre
langage populaire exprimaient bien ce que tout un chacun ressent spontanément,
à savoir que ce cloisonnement n’est pas si étanche qu’il y parait. Ne dit-on
pas qu’il nous arrive de prendre des « décisions viscérales », comme
si on pensait aussi avec notre ventre ? Ne se sent-on pas parfois
« l’estomac noué » par le trac, comme si des émotions fortes se
répercutaient dans notre abdomen ? Sans parler, bien sûr, des
fois où nous avons « la peur au ventre » ? Nous avons tous fait
ces expériences qui montrent qu’abdomen et cerveau ne sont pas étrangers l’un à
l’autre, mais interfèrent l’un avec l’autre.
2.
La découverte du système nerveux entérique
La science contemporaine a découvert
qu’à l’intérieur de notre abdomen résident 200 millions de neurones.
Ces cellules nerveuses tapissent la paroi de notre intestin. Ce
volume n’est pas quantité négligeable puisqu’ il représente la taille du
cerveau d’un de nos animaux de compagnie, tel un chien, ou un chat.
Pour désigner ce réseau de neurones, on
parle de « système nerveux entérique », afin de le différencier de
notre système nerveux central composé de l’encéphale et de la moelle épinière.
En raison du rôle essentiel que joue cette structure, le langage populaire le
dénomme souvent « deuxième cerveau ». Son étude fait l’objet
d’une nouvelle discipline médicale, en pleine expansion, la
neurogastroentérologie.
L’échange d’informations entre notre
ventre et notre tête se fait par l’intermédiaire du nerf vague qui les relie
l’un à l’autre et par le biais des neuromédiateurs.
Les neuromédiateurs sont des substances
chimiques qui permettent aux cellules nerveuses, appelées neurones, de
communiquer entre elles. Il existe de très nombreux neuromédiateurs, parmi
lesquels la sérotonine.
Cette sérotonine est présente dans la
muqueuse intestinale, dans notre système nerveux central (cerveau et moelle
épinière) et dans notre sang (les plaquettes sanguines). Ce qui est tout à fait
remarquable c’est que notre intestin produit 95 % de cette sérotonine.
On peut ainsi aisément comprendre qu’un dysfonctionnement de notre ventre peut
affecter la production de cette substance et donc avoir des répercussions
négatives sur notre cerveau.
Les scientifiques ont découvert que
cette substance joue deux rôles fondamentaux : elle agit sur nos
intestins, ainsi que sur nos émotions, nos états d’âme. La sérotonine
intervient ainsi dans le transit intestinal : quand la
sérotonine baisse, le transit dans l'intestin grêle et le colon
devient plus lent. Inversement, quand la sérotonine augmente, le transit
intestinal s’accélère.
En parallèle, la sérotonine agit sur
notre caractère. Ainsi, un faible taux de sérotonine s’accompagne
d’une augmentation de l'agressivité et de l’anxiété. Ce qui
est très intéressant, c’est que cette relation s’établit dans les deux
sens : non seulement le taux de sérotonine influence l'humeur, mais
réciproquement, des pensées positives ou négatives influencent à leur tour le
taux de sérotonine.
Ces découvertes scientifiques récentes
sont riches d’enseignement.
Elles nous apportent la preuve – s’il en
était besoin - que notre corps et notre esprit ne sont pas séparés.
Des relations constantes existent. De plus, on comprend que la
maîtrise du corps peut conduire à un meilleur fonctionnement de l’esprit.
Inversement, la maîtrise de l’esprit permet un meilleur
fonctionnement du corps.
Bien sûr, cette interrelation était
connue des pratiquants du Yoga depuis très longtemps. Mais, ces découvertes
peuvent être très utiles à des esprits épris de rationalité et
les inciter à se tourner avec enthousiasme vers la pratique du Yoga.
3. Comment
obtenir la plénitude des bienfaits de Pavana muktasana
Pavana muktasana est renommée
pour ses excellents effets sur le système digestif et sur nos émotions.
Ainsi, comme chacun de nous peut
l’expérimenter, Pavana muktasana facilite l’assimilation des
nutriments et favorise le péristaltisme.
Pavana muktasana procure aussi
beaucoup de joie, ainsi qu’un solide encrage dans le monde réel. La posture est
particulièrement recommandée pour lutter contre les effets du stress et
les troubles de l’humeur : irritabilité, anxiété, état dépressif.
Pour obtenir de tels bienfaits de cette
asana, il convient toutefois de respecter certains principes
fondamentaux qui sont parfois malmenés par les pratiquants :
· La digestion doit être terminée, et la vessie et
l’intestin doivent être vidés préalablement. Bien sûr, une telle recommandation
n’est pas spécifique à cette posture.
· la respiration abdominale doit être déployée
pleinement, ce qui induit un massage profond et puissant
de l’abdomen.
· l’attention doit être gardée sur la région du
ventre durant la phase statique de la posture
· la posture doit être conservée suffisamment
longtemps. Chacun agira avec ses capacités physiques et mentales du moment.
On peut cependant recommander la mise en œuvre préalable des deux demi postures
préparatoires (Ardha Pavana muktasana).
Par ailleurs, la posture complète devrait être conservée
suffisamment longtemps pour que l’on sente le brassage puissant de tout le
contenu de la cavité abdominale. Ce n’est d’ailleurs pas une hérésie de mettre
en œuvre cette posture une seconde fois au cours d’une séance d’asanas.
CONCLUSION
Les Yogis authentiques n’ont pas besoin
de la science contemporaine pour se convaincre des bienfaits de leur discipline
puisqu’ils les éprouvent directement et qu’ils ont une connaissance intuitive
des phénomènes.
Pour nous, dont les capacités sont plus
limitées, les découvertes scientifiques sont très utiles. Elles nous permettent
de nous tenir à l’écart d’enseignants illuminés, au discours fumeux et dépourvu
de rationalité. Elles nous aident aussi à renforcer notre détermination à
pratiquer le Yoga afin de nous libérer de nos difficultés physiques et
mentales.
Gageons que la neurogastroentérologie
viendra, après beaucoup d’autres disciplines médicales, apporter des preuves
supplémentaires des bienfaits d’une pratique authentique du Yoga !
Christian Ledain